Maires de Vienne Députés de l'Isère Sénateurs de l'Isère Ministres de l'Agriculture Ministres de l'Équipement Ministres des Transports Ministres des Relations avec le Parlement Présidents de l'Assemblée nationale
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Louis Mermaz, né le à Paris 12e (Seine) et mort le à Limours (Essonne), est un homme d'État français.
Il est notamment député socialiste de l'Isère, président de l'Assemblée nationale, plusieurs fois ministre et sénateur de l’Isère.
Biographie
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Jeunesse et études
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Louis Mermaz est le fils de Louis de Chappedelaine, parlementaire des Côtes-du-Nord et ministre à plusieurs reprises sous la IIIe République. Fils illégitime, Louis Mermaz ne porte pas le nom de famille de son père biologique. Il ne révélera son ascendance qu'en 2013, dans ses mémoires. Il y confie avoir redouté, tout au long de sa carrière publique, d'être mis en difficulté par la révélation de cette origine tenue secrète. Il a un frère, Michel.
Louis Mermaz prépare le concours de l'agrégation d'histoire à l'université de Paris et est admis au concours.
Il est marié à Annie Bernard d'Arbigny. Ils ont eu une fille, Laure Mermaz (née en 1967), et deux fils, Frédéric Mermaz (8 janvier 1971-14 avril 1991), mort d'un accident de surf à Cabourg à l'âge de 20 ans et Pierre Mermaz (13 juin 1965-27 août 2003), qui se suicida à l'âge de 38 ans.
Parcours professoral
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Une fois reçu à l'agrégation, Louis Mermaz enseigne pendant quinze ans. Il est d'abord affecté au lycée du Mans, puis au lycée Lakanal. Il est nommé à l'université de Clermont-Ferrand, où il enseigne au sein de la faculté de lettres. Il publie également deux livres durant cette période, l'un sur Madame de Maintenon et l'autre sur la dynastie des Hohenzollern.
Parcours politique
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Militantisme et premiers pas
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Louis Mermaz milite dans les années 1950 à l'UDSR, où il est un des proches de François Mitterrand en occupant la fonction de secrétaire général adjoint dès 1957.
En 1956, 1958 et 1962, il est candidat malheureux aux élections législatives dans l'Orne.
En 1965, il dirige l’animation de la campagne présidentielle de François Mitterrand. Il milite pour une fédération de la gauche « capable d’engager le dialogue avec les communistes, sans le soutien desquels on ne peut faire une politique authentiquement socialiste ».
Il participe à la fondation de la Convention des institutions républicaines en 1965, dont il devient le secrétaire général l'année suivante. Il est élu député FGDS de l'Isère en 1967, battu en 1968, il retrouve son siège en 1973 et est constamment réélu jusqu'en 1993. En 1971, il devient membre de la direction nationale du Parti socialiste. Responsable des fédérations, il s’emploie à tisser des liens avec toutes les composantes de la gauche.
Le , le socialiste François Mitterrand est élu président de la République face au chef de l'État sortant, Valéry Giscard d'Estaing. Le 22 mai suivant, Louis Mermaz, qui rêvait d'être nommé ministre de l'Intérieur, entre au sein du premier gouvernement de Pierre Mauroy comme ministre de l'Équipement et des Transports. Un poste qu'il n'occupe qu'un seul mois, puisqu'il n'est pas reconduit dans le deuxième gouvernement de Mauroy après la victoire de la gauche aux élections législatives.
Président de l'Assemblée nationale
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En retrait du gouvernement, Louis Mermaz est cependant invité à présenter sa candidature à la présidence de l'Assemblée nationale. Le président Mitterrand lui-même l'y encourage car, la gauche étant majoritaire, son candidat sera forcément désigné face à celui de l'opposition de droite.
Le , Louis Mermaz est élu président de l'Assemblée nationale par 295 voix, contre 149 pour Jean-Paul de Rocca Serra. Dans son premier discours, le nouveau président des députés loue « le tournant décisif » qu'a constitué la victoire de Mitterrand à l'élection présidentielle du mois précédent, ajoutant que la victoire des socialistes et de leurs alliés démontre « un mouvement en profondeur de la société française ». Il critique également l'opposition de droite et son « conservatisme social » dont la gauche hérite depuis sa victoire aux élections. Ce discours, applaudi par les socialistes, sera néanmoins sèchement accueilli par la droite, qui dénonce la partialité du nouveau président de l'Assemblée, bien que Mermaz se défendra plus tard d'avoir voulu provoquer quiconque.
Quatrième personnage de l'État, premier socialiste élu au « perchoir » de l'Assemblée nationale, Louis Mermaz devient l'un des cadres éminents du Parti socialiste durant la VIIe législature.
Lors du congrès de Valence, en 1981, il appelle le « socialisme à la française » à ne pas « se contenter d’un replâtrage du capitalisme » et à « changer le système des valeurs » en mettant l’accent sur la justice sociale et la solidarité.
Après le perchoir
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Après la réélection de François Mitterrand et la victoire de la gauche en 1988, il retrouve de nouveau le titre de ministre des Transports du 12 mai au dans le premier gouvernement de Michel Rocard. Il est ensuite président du groupe socialiste de l'Assemblée nationale de 1988 à 1990.
Il est ministre de l'Agriculture et de la Forêt dans les gouvernements Rocard II, Cresson et Bérégovoy du au , puis ministre des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, jusqu’au . Il n'est pas réélu à l'Assemblée nationale en 1993. Il siège à nouveau au palais Bourbon de 1997 à 2001, puis il est élu au Sénat le . Au Sénat, il est membre de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées.
Louis Mermaz a été conseiller régional de Rhône-Alpes, président du conseil général de l'Isère jusqu'en 1985 et maire de Vienne à partir de 1971.
Il se montre critique envers le tournant libéral du PS mais soutient néanmoins les candidatures à l’élection présidentielle de Ségolène Royal en 2007 et de François Hollande en 2012.
Mort et obsèques
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Louis Mermaz meurt le 15 août 2024, quelques jours seulement avant son quatre-vingt-treizième anniversaire.
La tombe de Louis Mermaz au cimetière de Limours (Essonne).
Après une cérémonie religieuse en l'église Saint-Pierre de Limours, Louis Mermaz est ensuite inhumé dans la plus stricte intimité auprès de ses deux fils dans le cimetière de la ville où il avait élu domicile.
Détail des mandats et fonctions
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Mandat de sénateur
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Sénateur de l'Isère de 2001 à 2011
Mandats à l'Assemblée nationale
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Député FGDS puis PS de l'Isère en 1967, battu en 1968, il retrouve son siège de 1973 à 1993 et de 1997 à 2001.
Président de l'Assemblée nationale, de 1981 à 1986.
Président du groupe socialiste de l'Assemblée nationale de 1988 à 1990.
Mandats locaux
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Maire de Vienne de 1971 à 2001.
Conseiller général de l'Isère.
Président du conseil général de l'Isère de 1976 à 1985.
Conseiller régional de Rhône-Alpes.
Fonctions gouvernementales
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Ministre de l’Équipement et des Transports du 22 mai au (Gouvernement Mauroy I)
Ministre des Transports du 12 mai au (Gouvernement Rocard I)
Ministre de l'Agriculture et de la Forêt du au (Gouvernement Rocard II, Gouvernement Cresson, Gouvernement Bérégovoy)
Ministre des Relations avec le Parlement, porte-parole du Gouvernement du au (Gouvernement Bérégovoy)
Inauguration
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En sa qualité de président de l'Assemblée nationale et de président du conseil général de l'Isère, il inaugure, le , le musée de la Révolution française.
Décorations
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Officier de la Légion d'honneur
Commandeur de l'ordre du Mérite agricole ex officio en tant que ministre de l'Agriculture, président du conseil de l'ordre (1990)
Ouvrages
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Madame de Maintenon ou l'amour devot, Rencontre, 1965.
L’Autre Volonté, Robert Laffont, 1984.
Les Geôles de la République, Paris, Stock, 2001.
Il faut que je vous dise. Mémoires, Paris, Odile Jacob, 2013.
Notes et références
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État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
Lilian Alemagna et Franck Bouaziz, « Mort de Louis Mermaz, ministre socialiste et mitterrandien historique », sur Libération (consulté le ).
↑ a et bLouis Mermaz, Il faut que je vous dise, - Cité notamment par Frédéric Mitterrand, « Jour de Fred : Louis Mermaz », sur France Inter, .
« Louis Mermaz, interviewé à propos de ses Mémoires », sur France Culture, .
↑ abcdefghijkl et mMichel Noblecourt, « Louis Mermaz, fidèle compagnon de route de François Mitterrand, est mort », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
↑ abc et dAnthony Cortes, « Mort de Louis Mermaz, figure de la gauche, à 92 ans - L'Humanité », sur https://www.humanite.fr, .
Michel Noblecourt, « Louis Mermaz, fidèle compagnon de route de François Mitterrand, est mort » , Le Monde, (consulté le )
« Décret du 13 juillet 2012 portant promotion et nomination - JORF n° 0163 du 14 juillet 2012 »
« Article 9 - Décret n°59-729 du 15 juin 1959 - Légifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
Voir aussi
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Sur les autres projets Wikimedia :
Louis Mermaz, sur Wikimedia Commons
Les archives privées de Louis Mermaz sont conservées aux Archives nationales, site de Pierrefitte-sur-Seine, sous la cote 754 AP : Inventaire du fonds
Articles connexes
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Conseil régional de Rhône-Alpes
Liste des conseillers régionaux de l'Isère
Liste des députés de l'Isère
Liste des sénateurs de l'Isère
Liens externes
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Assemblée nationale
Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe
Sénat
Base Sycomore
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Présidents de l'Assemblée nationale de la Ve République française
Commerce extérieur puis Commerce extérieur et Tourisme (4) puis Commerce extérieur (5)
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Anciens Combattants et Victimes de guerre
Secrétaire d'État chargé des Anciens Combattants et des Victimes de guerre : André Méric
Prévention des risques technologiques et naturels majeurs puis supprimé (3)
Secrétaire d'État chargé de la Prévention des risques technologiques et naturels majeurs, puis supprimé (3) : Gérard Renon
Ministre et secrétaires d'État auprès du Premier ministre
Secrétaire d'État du Plan : Lionel Stoléru
Secrétaire d'État chargé de l'Environnement puis secrétaire d'État chargé de l'Environnement et de la Prévention des risques technologiques et naturels majeurs (3) puis ministre délégué chargé de l'Environnement et de la Prévention des risques technologiques et naturels majeurs (6) : Brice Lalonde
Secrétaire d'État : Tony Dreyfus
Secrétaire d'État chargé de l'Action humanitaire : Bernard Kouchner
Ordonnancement par ordre de préséance
(dém) Démission
(1) Remaniement du
(2) Remaniement du
(3) Remaniement du
(4) Remaniement du
(5) Remaniement du
(6) Remaniement du
(7) Remaniement du
(8) Remaniement du
(← ROCARD I) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (CRESSON →)
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