François-Joseph Fétis

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François-Joseph Fétis
image
Portrait de Fétis par Charles Baugniet.
Biographie
Naissance

Mons, image Pays-Bas autrichiens
Décès
(à 87 ans)
Bruxelles, image Belgique
Sépulture
Cimetière de Bruxellesimage
Nationalité
belge (à partir de )image
Formation
Conservatoire de Parisimage
Activités
Compositeur, critique musical, théoricien de la musique, historien de la musique, professeur d'université, écrivain, professeur de musique, pédagogue, chef d'orchestre, bibliothécaire, musicologue, maître de chapelle de courimage
Rédacteur à
La Revue musicale, Revue et gazette musicale de Parisimage
Enfants
Édouard Fétis
Adolphe Louis Eugène Fétis (d)image
Autres informations
A travaillé pour
Conservatoire de Paris
Conservatoire royal de Bruxellesimage
Membre de
Académie royale néerlandaise des arts et des sciencesimage
Instrument
Violonimage
Maîtres
François-Adrien Boieldieu, Jean-Baptiste Reyimage
Genre artistique
Opéraimage
Distinction
Second prix au concours de l'Institut
Œuvres principales
Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique (d), Revue et gazette musicale de Parisimage
image
Signature de François-Joseph Fétis (1841).

François-Joseph Fétis, né le à Mons et mort le à Bruxelles, est un compositeur, critique musical et musicographe belge.

Biographie

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Ayant reçu sa formation musicale à Mons, puis au Conservatoire de Paris, il obtient le second prix au concours de l'Institut.

En 1806, il épouse à Paris Adélaïde Robert, fille du révolutionnaire Pierre-François-Joseph Robert et de Louise-Félicité de Kéralio. Leur fils, Édouard (1812-1909), sera directeur de la Bibliothèque royale de Belgique.

Il occupe ensuite des fonctions d’enseignement dans le nord de la France, en particulier à Douai, avant d’obtenir en un poste au Conservatoire de Paris, pour enseigner le contrepoint et la fugue, en cette période Juan Crisóstomo de Arriaga fut son élève. À partir de , il y est aussi bibliothécaire. Il démissionne de ces deux fonctions le .

Après avoir publié des articles dans diverses revues, il décide en de créer un hebdomadaire, la Revue musicale, qu’il rédige presque seul, accueillant toutefois les contributions occasionnelles de différents auteurs. En , il regagne la Belgique, appelé par le roi à diriger le nouveau Conservatoire royal de Bruxelles. Devant la lourdeur de ses tâches, il effectue en un rapprochement avec la Gazette musicale de Paris pour former la Revue et gazette musicale de Paris sous la direction de Maurice Schlesinger.

Fétis a développé une importante activité d’historien de la musique. Dans ce domaine où il existait encore assez peu de documents, il a publié des livres assez généraux. Il est l’auteur d’un important répertoire de musiciens (1834), qu’il a rédigé presque seul également. Cette œuvre, régulièrement rééditée (1860, 1878…) et réimprimée pour la dernière fois en , rend encore d’importants services aux musicologues, malgré ses erreurs et ses partis pris.

Il n’a pas été un compositeur très fécond ni très remarqué ; il est surtout connu pour des œuvres à caractère pédagogique, de la musique instrumentale et de la musique religieuse. Après la mort de Meyerbeer en , il a revu son opéra L'Africaine.

Fétis a cédé sa bibliothèque personnelle d'environ 7 000 livres et partitions au royaume de Belgique : le « Fonds Fétis », conservé à la Bibliothèque royale de Belgique, a été réparti entre la section Musique, la Réserve précieuse et le Cabinet des estampes.

Il est inhumé au cimetière de Bruxelles à Evere.

Distinctions

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  • image Grand officier de l'ordre de Léopold
  • image Officier de la Légion d'honneur
  • image Commandeur de l'ordre de la Couronne de chêne (Pays-Bas) () ;
  • image Chevalier de 3e classe de l'ordre de l'Aigle rouge, (Royaume de Prusse), ).

Honneurs

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Quatre rues portent son nom, une à Etterbeek, une à Vilvoorde, une à Dinant et enfin une à Mons.

Principaux ouvrages

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  • Galerie des musiciens célèbres, compositeurs, chanteurs et instrumentistes, contenant leurs portraits lithographiés par les meilleurs artistes, des fac-similés, et leurs notices biographiques, Paris, l'auteur, s. d.
  • Manuel des compositeurs, directeurs de musique, chefs d'orchestre et de musique militaire, ou Traité méthodique de l'harmonie, des instruments, des voix et de tout ce qui est relatif à la composition, à la direction et à l'exécution de la musique, Paris, Maurice Schlesinger, 1837.[1]
  • Manuel des principes de musique, à l'usage des professeurs et des élèves de toutes les écoles de musique, particulièrement des écoles primaires (2e éd.), Paris, M. Schlesinger, s. d.
  • Méthode élémentaire de plain chant. À l’usage des séminaires, des chantres et organistes, Paris, Veuve Canaux, Éditeur spécial de musique religieuse, 1846.[2]
  • Prospectus de le parfait organiste ou Traité complet de l’art de jouer de l’orgue, Revue Musicale, 6, 1829, p. 357-359.
  • La musique mise à la portée de tout le monde : exposé succinct de tout ce qui est nécessaire pour juger de cet art, et pour en parler sans l'avoir étudié, Paris, 1830 (2e éd. : Paris, Paulin, 1834).
  • M. Fétis, Specimen des caractères de musique gravés, fondus, composés et stéréotypés par les procédés de E. Duverger, précédé d'une notice sur la typographie musicale, Paris, imprimerie de E. Duverger, (BNF 43361779, lire en ligne).
  • Curiosités historiques de la musique, complément nécessaire de La Musique mise à la portée de tout le monde, Paris, Janet & Cotelle, 1830.
  • Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique, Paris, 1834-1835 (2e édition : Paris, Firmin-Didot, 1860, reproduite en fac-similé : Paris, Tchou, coll. « Bibliothèque des introuvables », 2001, 5 vol., 5000 pages).
  • Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique : Supplément et complément (en collaboration avec Arthur Pougin), vol. 1, Paris, Firmin-Didot, (lire en ligne).
  • François-Joseph Fétis, « Philosophie de la musique », Revue musicale, no 52,‎ , p. 409-411 (lire en ligne, consulté le ).
  • Méthode des méthodes de piano, ou Traité de l'art de jouer de cet instrument basé sur l'analyse des meilleurs ouvrages qui ont été faits à ce sujet, Paris, M. Schlesinger, 1840. Vol 1 et Vol. 2
  • Méthode des méthodes de chant, suivie de 12 vocalises, basée sur des principes des Écoles les plus célèbres de l’Italie et de la France, Bruxelles, Frères Schott (en), 1869. [3]
  • Esquisse de l'histoire de l'harmonie considérée comme art et comme science systématique, Paris, Bourgogne et Martinet, 1840.
  • Traité de contrepoint et de fugue contenant l’exposé analytique des règles de la composition musicale depuis deux jusqu’à huit parties réelles. Ouvrage divisé en deux parties, Paris, Maison de Musique du Conservatoire, 1824.[4]
  • Traité complet de la théorie et de la pratique de l'harmonie, Paris, Schlesinger, 1844. (7e édition, 1861).
  • Traité de l’accompagnement de la partition sur le piano ou sur l’orgue, Paris, Pleyel et Compagnie Éditeurs de Musique, 1829.[5]
  • Traité du chant en chœur rédigé pour l’usage des directeurs d’écoles de musique, des chefs de chœur d’église, de théâtres et des concerts, Paris, 1837.[6]
  • Mémoire sur l'Harmonie Simultanée des Sons Chez les Grecs et les Romains, Paris, Aubri, 1859.
  • Histoire générale de la musique depuis les temps les plus anciens jusqu'à nos jours, Paris, Firmin-Didot, 1869-1876, 5 vol.
  • La musique mise à la portée de tout le monde, exposé succinct de tout ce qui est nécessaire pour juger de cet art, et pour en parler sans l’avoir étudié. Paris, Librairie musicale de E. Duverger, 1834.[7]
  • Leçons composées pour les Concours de Piano, Bruxelles, Conservatoire de Bruxelles, 1838-1857.[8]
  • Solfèges progressifs avec accompagnement de piano, précédés des principes de la musique, Paris, Maurice Schlesinger, 1834. [9]

Notes et références

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  1. a et bMarc Honegger, Dictionnaire de la musique : Les hommes et leurs œuvres. 1-2, t. 1, Les Hommes et leurs œuvres. A-K, Paris, Bordas, , 1232 p. (ISBN 2-04-010721-5), p. 344
  2. Constant Pierre, Le Conservatoire national de musique et de déclamation : documents historiques et administratifs recueillis ou rencontrés par l'auteur, Claude Tchou pour la Bibliothèque des introuvables, , 1006 p. (ISBN 2-84575-098-6 et 978-2-84575-098-2, OCLC 70811455, lire en ligne), p. 444
  3. Walter Corten, « Fétis, transcripteur et vulgarisateur », Revue belge de musicologie / Belgisch Tijdschrift voor Muziekwetenschap, vol. 50,‎ , p. 249-268 (lire en ligne, consulté le ).
  4. a et bJ. de Buisseret, Liste officielle des Belges décorés d'ordres étrangers, Bruxelles, H. Tarlier, , 78 p. (lire en ligne), p. 49.
  5. Cf. BNF 30432159 ; (ISBN 2-84575-044-7) (« vol. 1 » (consulté le )). - (ISBN 2-84575-045-5) (« vol.2 » (consulté le )). - (ISBN 284575-046-3) (« vol. 3 » (consulté le )). - (ISBN 2-84575-047-1) (vol. 4). - (ISBN 2-84575-048-X) (vol. 5)

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Robert Wangermée, François-Joseph Fétis. Musicologue et compositeur. Contribution à l'étude du goût musical au XIXe siècle, Bruxelles, Académie royale de Belgique, Classe des Beaux-arts, Mémoires, tome VI, fascicule 4, 1951, 355 p.
  • François-Joseph Fétis et la vie musicale de son temps (1784-1871), catalogue d'exposition, Bibliothèque royale Albert Ier, Bruxelles, 1972.
  • Robert Wangermée (éd.), François-Joseph Fétis. Correspondance, Liège, Mardaga, coll. « Musique et musicologie », 2007, 622 p. (ISBN 2-87009-947-9).
  • Rémy Campos, François-Joseph Fétis, musicographe (1784-1871), Genève, Droz, Haute école de musique de Genève, coll. « Varia », 2013, 27 cm, 882 p. — Ouvrage comprenant une bibliographie fournie.
  • Anonyme, « la Bibliothèque de Fétis », Revue et gazette musicale de Paris, 19 novembre 1870, p. 326-328.
  • Catalogue de la bibliothèque de F.-J. Fétis acquise par l'État Belge. Bruxelles, Librairie européenne C. Muquardt, 1877.

Articles connexes

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  • Adolphe Samuel

Liens externes

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Sur les autres projets Wikimedia :

  • Biographie universelle des musiciens et biographie générale de la musique, 2e édition lire en ligne sur Gallica
  • Revue musicale, tome V, 1829 sur Google books
  • La musique mise à la portée de tout le monde
  • (en) Oreste et Patricia Ranum, « A bridge between the Perfect Brother's and Fétis's articles about Marc-Antoine Charpentier » (à propos d'articles de Jean-Baptiste-Bonaventure Roquefort et François-Joseph Fétis), sur le site « Ranums' Panat Times »
  • Site du Conservatoire royal de Bruxelles et de sa bibliothèque
  • « Fétis et sa bibliothèque », conférence de Henri Vanhulst (2015)

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