Nicolas Demorand

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Nicolas Demorand
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Nicolas Demorand, à Grenoble lors du Forum Libération en janvier 2012.
Fonctions
Présentateur de journal
avec Léa Salamé
depuis
Patrick Cohen
Présentateur de journal
-
Stéphane Paoli
Patrick Cohen
Biographie
Naissance
image (54 ans)
Vancouver (Colombie-Britannique, Canada)image
Nationalités
canadienne
françaiseimage
Formation
École normale supérieure-Lettres et sciences humaines (jusqu'en )
Lycée Descartes
Lycée Lakanalimage
Activités
Journaliste, animateur de radio, présentateur de journal, producteur de radioimage
Période d'activité
Depuis image
Rédacteur à
Libérationimage
Fratrie
Catherine Demorand (d)
Sébastien Demorandimage
Conjoint
Louise Tourretimage
Autres informations
A travaillé pour
France 3 (-)
France Inter (depuis )
Canal+ (-)
RTL (-)
Libération (-)
Europe 1 (-)
France 5 (-)
CNews (-)
France Inter (-)
France Culture (-)
Les Inrockuptibles (années 1990)image
Distinctions
Prix Philippe-Caloni ()
Concours généralimage

Nicolas Demorand, né le à Vancouver, est un journaliste et animateur audiovisuel français.

Depuis 2017, il coprésente Le 7/10, l'émission matinale de France Inter, avec Léa Salamé jusqu’en juin 2025 puis avec Benjamin Duhamel.

Biographie

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Famille et jeunesse

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Nicolas Demorand est le fils de Jacques Demorand, consul à Anvers, diplomate, après avoir été l'ancien chef adjoint de cabinet du ministre des affaires étrangères Roland Dumas, et de Jacqueline Bouaniche, femme au foyer. Il est le frère cadet du critique gastronomique Sébastien Demorand (1969-2020) et de Catherine Demorand, artiste plasticienne.

Leur père, fils d'épiciers attachés à l'école républicaine, a également été chef de cabinet du ministre des Affaires étrangères Roland Dumas. Leur mère a grandi dans une famille pauvre d'ébénistes d'Algérie.

Il vit au Canada, aux États-Unis, au Japon, en Belgique et au Maroc,. Il suit ses études à Tokyo, Bruxelles, Rabat (lycée Descartes) et Sceaux (lycée Lakanal).

Lauréat du concours général de français et ancien élève de l'École normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud (1992 L),, il est licencié en philosophie et agrégé de lettres modernes. Il a été, notamment, professeur en lycée professionnel à Cergy et en classe préparatoire aux grandes écoles.

1997-2006 : France Culture

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Après avoir été chroniqueur gastronomique et pigiste aux Inrockuptibles, Nicolas Demorand entre à France Culture en 1997, et collabore à Staccato d'Antoine Spire, puis de La Suite dans les idées de Sylvain Bourmeau avant de produire Cas d'école.

À partir de , il est le présentateur de la tranche matinale de la station, Les Matins de France Culture, poste qu'il occupera jusqu'en et son départ pour France Inter.

2006-2010 : France Inter et I-Télé

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Nicolas Demorand lors du déplacement d'Europe 1 à Rennes le .

En , il rejoint France Inter alors dirigée par Frédéric Schlesinger et succède à Stéphane Paoli à la présentation de la tranche d'information matinale. Il présente le Sept neuf trente, devenue Le Sept dix en puis Le Six trente dix en .

Pendant ce temps, à la télévision, de à , il anime la tranche 18 heures-20 heures sur la chaîne d'information en continu I-Télé, en duo avec Maya Lauqué,.

Il anime ensuite sur France 5, entre et , une émission de débat politique intitulée C politique,, qui succède à Ripostes de Serge Moati.

Il arrête la matinale de France Inter en dans un contexte de polémique autour du nouveau directeur de la station publique Philippe Val, et quitte finalement la station à la surprise générale,, après treize années passées à Radio France. Il sera remplacé par Patrick Cohen.

2010-2011 : bref passage à Europe 1

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À partir de la rentrée médiatique 2010, Nicolas Demorand prend les commandes de la tranche 18 h - 20 h sur Europe 1,. Dans cette nouvelle plage horaire sur cette station, il conserve une interview en direct avec un invité. Néanmoins, il quitte Europe 1 le alors que ses audiences sont jugées décevantes, en laissant son siège à Nicolas Poincaré pour rejoindre Libération.

2011-2014 : Libération, RTL, Canal+

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À compter du , il succède à Laurent Joffrin à la codirection du journal Libération aux côtés de Nathalie Collin, coprésidente du quotidien depuis 2009. Il est approuvé par les salariés avec 118 voix pour et 90 contre, soit 56,7 % contre 43,3 % sachant qu'il lui en fallait au moins 34 %,.

Une de ses premières décisions est de mettre fin à quatre déclinaisons locales, les « Libévilles » de Lille, Strasbourg, Rennes et Orléans.

Soutenu par les actionnaires, il sera rapidement contesté en interne.

Dès , le personnel de Libération vote une motion de défiance à 78 % en lui reprochant son « isolement », son absence et son management.

En , la Société civile du personnel de Libération dénonce une « ligne éditoriale racoleuse, attitude autocrate de leur chef » et une « greffe [qui] n'a pas pris ».

La rédaction lui reproche de cumuler la direction de la rédaction et la présidence du directoire, fonction qu'il abandonne le au profit de Fabrice Rousselot. Les journalistes lui reprochent également les « unes racoleuses », comme « Casse-toi riche con ! » adressée le à Bernard Arnault, puis celle du , « Une possible affaire Fabius », relayant une rumeur à propos d’un compte en Suisse de Laurent Fabius, démentie quelques jours plus tard,.

Financièrement, après un bond de 9,5 % sur un an grâce à la campagne présidentielle de 2012, les ventes chutent de 15 % en deux ans, notamment la vente au numéro qui s'effondre de près de 30 %. Le plan d'économie de trois à quatre millions d'euros proposé par Nicolas Demorand à la demande des actionnaires du journal, comprenant la révision des accords sociaux des journalistes, est accueilli à 89,9 % par une motion de défiance le ,.

Le , les salariés lancent une grève de 24 heures et demandent pour la troisième fois le départ de Nicolas Demorand, et du coprésident du directoire Philippe Nicolas. Ils s'opposent le lendemain à la publication d'un texte en soutien au projet des actionnaires de diversifier l'entreprise en s'appuyant sur sa marque et y répondent le par une une déclarant : « Nous sommes un journal. Pas un restaurant, pas un réseau social, pas un espace culturel, pas un plateau télé, pas un bar, pas un incubateur de start-up. »

Le , Nicolas Demorand annonce sa démission dans une interview au journal Le Monde.

Durant son mandat à Libération, il poursuit ses participations dans divers médias : chroniqueur sur RTL dans l'émission On refait le monde et la matinale à la rentrée 2011, puis dans l'émission Le Supplément sur Canal+ à la rentrée 2012.

Depuis 2014 : France Inter et France 3

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Il est de retour sur France Inter à la rentrée 2014, alors même que la direction de la radio publique vient de changer, et que Frédéric Schlesinger, son ancien directeur à France Inter, est désormais directeur délégué aux antennes et aux programmes de Radio France.

Tous les soirs de 18 h 15 à 19 heures il anime Un jour dans le monde, un magazine d'actualité internationale rappelant Et pourtant elle tourne, émission que présentait à la même heure entre 2006 et 2010 Jean-Marc Four, désormais directeur de la rédaction de la station.

Durant l'été 2015, il présente Homo Numéricus le dimanche entre 13 h 20 et 14 heures, émission consacrée au monde numérique.

À la rentrée 2015, à la suite des bonnes audiences de son émission et au départ d'Hélène Jouan pour la revue de presse, il présente toute la tranche 18 heures-20 heures du lundi au jeudi avec Mickaël Thébault en reprenant également la présentation du mythique Le téléphone sonne.

À la rentrée 2016, il présente l'émission politique Agora à la place de Stéphane Paoli, tous les dimanches de 12 heures à 14 heures. D'autre part, à la rentrée 2016, il présente aussi un magazine culturel, Drôle d'endroit pour une rencontre sur France 3, le vendredi.

À la rentrée de , il reprend Le 7/9 devenu Le 7/9.30 en 2022 puis Le 7/10 en 2023 avec Léa Salamé, à la suite du départ de Patrick Cohen. Les Inrockuptibles lui consacrent à cette occasion leur une, sous le titre « Morning Star » en faisant le « portrait d'un intello geek, stakhanoviste du micro et grand bâtisseur d'audience ».

Le , le ministre de l'Écologie Nicolas Hulot annonce sa démission du gouvernement en direct sur le plateau de la matinale qu'il présente. Lui et sa co-présentatrice, Léa Salamé, sont critiqués pour avoir diffusé une vidéo d'auto-congratulations sur le site web de France Inter quelques minutes après l'annonce de la démission.

Membre de jury

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Nicolas Demorand est membre permanent du jury du prix des prix littéraires depuis 2011.

Doublage

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  • 2012 : Silex and the City : un chasseur de têtes
  • 2014 : Tante Hilda ! : un journaliste

Critiques

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Le film documentaire français Les Nouveaux Chiens de garde sorti en 2012, le cite parmi la « poignée de journalistes interchangeables, qui sont chez eux partout ».

Distinction

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Le , Nicolas Demorand reçoit le prix Philippe-Caloni du meilleur intervieweur.

Vie privée

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Il a vécu avec Louise Tourret, journaliste de France Culture, avec qui il a eu deux enfants nés en 2007 et 2009.

En mars 2025, Demorand révèle être bipolaire et avoir été diagnostiqué huit ans auparavant, ce qu'il évoque dans un livre Intérieur nuit, qui récolte un très bon accueil critique et un succès en librairie,,,,,,.

Ouvrages

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  • Premières leçons sur le roman d'apprentissage, Presses universitaires de France, , 128 p. (ISBN 978-2130472353).
  • Intérieur nuit, Les Arènes, , 104 p. (ISBN 979-1037514233).

Notes et références

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  1. Les petits extras du Quai d'Orsay. Quatre fonctionnaires ont comparu mercredi devant la Cour des comptes., Libération, 7 novembre 1997
  2. Le Monde avec AFP, « Mort de Sébastien Demorand, critique gastronomique et "pédago du goût" », sur Le Monde,
  3. a b et c« Frères jusqu'au bout des ondes », sur Le Parisien,
  4. Les Inrockuptibles, 13 septembre 2017, p. 14, « Morning Star » par Anne Laffeter.
  5. a et bBéatrice Gurrey, « Nicolas Demorand entre deux ondes », sur Le Monde,
  6. « Alumni ENS de Lyon - La communauté des anciens des ENS de Lyon, LSH, Fontenay-aux-Roses et Saint-Cloud », sur Alumni ENS de Lyon (consulté le )
  7. « Un Demorand peut-il en chasser un autre ? », sur Acrimed (consulté le ).
  8. a b et c« Portrait de Nicolas Demorand », sur France Inter (consulté le ).
  9. Julien Lalande, « Nicolas Demorand arrive au 18/20H d'i-TELE », sur Ozap, .
  10. Emmanuel Berretta, « Nicolas Demorand quitte I-Télé », sur Le Point, .
  11. « Nicolas Demorand présentera une nouvelle émission politique sur France 5 », sur France 5, .
  12. Julien Mielcarek, « Nicolas Demorand cesse de présenter C politique sur France 5 », sur Ozap, .
  13. « Nicolas Demorand abandonne la matinale de France Inter », sur Le Monde, .
  14. a et b« Philippe Val, «surpris» que Demorand quitte France Inter », sur Libération, .
  15. a b et cRenaud Enguérand, « Nicolas Demorand rejoint Europe 1 », sur Le Figaro, .
  16. « Demorand part à Libération, remplacé par Poincaré », sur Challenges, .
  17. « Nicolas Demorand élu directeur de la rédaction de Libération », sur Libération, .
  18. a b c d e et fEdouard de Mareschal, « Les trois ans sous haute tension de Demorand à Libération », sur Le Figaro, .
  19. « Communiqué de la direction de Libération », sur libelille.fr, .
  20. « Libération : "message d'alerte" pour Demorand », sur Europe 1, .
  21. Olivier Tesquet, « Libération : Nicolas Demorand (encore) au pied du mur ? », sur Télérama, .
  22. Xavier Ternisien, « "Libération" critiqué pour avoir relayé une "rumeur" sur Laurent Fabius », sur Le Monde, .
  23. Alexandre Debouté et Anne Jouan, « Libération : la direction veut baisser les salaires », sur Le Figaro, .
  24. Alexis Delcambre, « Nicolas Demorand : "J'ai décidé de démissionner de Libération" », sur Le Monde, .
  25. Mélanie Rostagnat, « Nicolas Demorand arrive sur RTL », sur Ozap, .
  26. Julien Lalande, « Nicolas Demorand va faire son retour à la télé dans "Le Supplément" de Canal+ », sur Ozap, .
  27. Renaud Revel, « Sophie Aram et Nicolas Demorand de retour sur Inter », sur L'Express, .
  28. Mathieu Dejean, « Nicolas Demorand : "Je reste fasciné par la puissance d’internet" », sur Les Inrocks, .
  29. Benoit Daragon, « France Inter : Laurence Bloch détaille les nouveautés de la rentrée », sur Ozap, .
  30. Benoît Daragon, « France Inter : Nicolas Demorand récupère l'émission politique dominicale de Stéphane Paoli » sur PureMédias, 3 juin 2016
  31. Benoît Daragon, « France 3 : Nicolas Demorand en alternance avec Marc-Olivier Fogiel le vendredi » sur PureMédias, 7 juin 2016
  32. Alexis Delcambre, « France Inter : Patrick Cohen remplacé par Nicolas Demorand et Léa Salamé » sur Le Monde, 10 mai 2017
  33. Ibid., p. 13 et suiv.
  34. « Nicolas Hulot : "Je prends la décision de quitter le gouvernement" », France Inter,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  35. « «Allô la Terre» : Léa Salamé et Nicolas Demorand appelés à la raison après leur interview de Nicolas Hulot », tvmag.lefigaro.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  36. « Nicolas Demorand », sur Ozap (consulté le )
  37. Emmanuelle Anizon et Richard Sénéjoux, « Six extraits commentés des "Nouveaux Chiens de garde" », sur Télérama, .
  38. « Nicolas Demorand reçoit le prix du meilleur intervieweur politique », sur Le Monde, .
  39. « Les nouveaux pères ces héros - Nicolas-Demorand », sur Elle, .
  40. Le Parisien avec AFP, « "Je suis un malade mental" : Nicolas Demorand parle pour la première fois de sa bipolarité », sur Le Parisien,
  41. Aude Dassonville et Solenn de Royer, « L’apprentissage de la fragilité », sur Le Monde, (consulté le )
  42. Tiphaine Honnet, « « Je me suis dit : je vais me foutre en l’air » : la bipolarité racontée de l’intérieur par Nicolas Demorand », sur Madame Figaro, (consulté le )
  43. Marie-Anne Georges, « Le parcours du combattant de Nicolas Demorand avant qu’il soit diagnostiqué bipolaire », sur La Libre Belgique, (consulté le )
  44. Frédéric Beigbeder, « Un livre de malade », Le Figaro Magazine, (consulté le ), p. 95
  45. Geneviève Jurgensen, « Le malade mental est une personne », La Croix, (consulté le ), p. 24 : Geneviève Jurgensen décrit Intérieur nuit comme un « beau récit » et une « invitation à découvrir le monde d’un homme bipolaire », soulignant qu’il illustre une évolution du lien entre soignant et patient vers une « coopération d’égal à égal entre sachants », susceptible de « révolutionner la psychiatrie »
  46. Julia Simon, « Nicolas Demorand : « Je suis un malade mental » (Intérieur nuit) », sur Diacritik, (consulté le ) : pour Julie Simon, Intérieur nuit est un « texte courageux, partant de soi pour aller vers les autres », qui « refuse les atténuations » et « fait évoluer nos regards sur les maladies mentales ». Le livre est salué pour sa « lucidité décapante », sa « sincérité bouleversante » et son usage de l’écriture comme « arme d’exposition massive »
  47. Jean-Christophe Mary, « Intérieur nuit, Nicolas Demorand : la vie avec la bipolarité sans tabou ! », sur Toute La Culture, (consulté le ) : un récit « concis, intense, d’une rare honnêteté », qui se distingue « par sa rigueur et sa densité » et « ne cherche pas à faire littérature mais à dire vrai »

Liens externes

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