Marguerite Turner

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Marguerite Turner (ou Marie-Marguerite Turner, ou Baillon-Turner), née le à Saintes (Charente-Maritime) et morte le à Chaville (Hauts-de-Seine), est une peintre française.

Marguerite Turner
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Portrait de Marguerite Baillon-Turner par Jeanne Bourrillon-Tournay en 1918 (photographie, détail). Fonds Laruelle, Département des estampes et de la photographie, BNF.
Naissance
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Saintesimage
Décès
image (à 73 ans)
Chavilleimage
Nationalité
françaiseimage
Activité
Maître
Félix-Joseph Barriasimage
Parentèle
Henri Ernest Baillon (beau-père)image

Biographie

Famille

Descendante de Samuel Turner, cofondateur d'Hennessy et maire de Cognac, Marie Marguerite Turner est la fille de Thomas Edouard Turner, médecin et historien, et de Marie Justine Rosalie Barthe.

Elle épouse à Paris en 1899 Henri André Baillon, alors étudiant en médecine et fils d'Henri Ernest Baillon. Le couple aura trois enfants. Ils divorceront en 1908.

Formation et carrière

Élève de Félix-Joseph Barrias et de Fernand Pelez, Marguerite Turner se consacre à la figure, au portrait, en dessin et pastel surtout. Elle admire Holbein et Ingres (« La grandeur des admirables dessins d'Holbein, le charme des croquis merveilleux d’Ingres sont tels à mes yeux que la "forme" seule suffit et reste la séduction même. Il me semble que l'art est là »), et parmi ses contemporains apprécie, outre Pelez, Dagnan-Bouveret.

  • Elle accroche de 1886 à 1907 au Salon des artistes français et devient sociétaire en 1894 ;
  • Elle expose dès 1886 à la Société des amis des arts de Seine-et-Oise et y reçoit en 1887 une deuxième médaille d'argent pour ses portraits au pastel ; elle y expose en 1888 (Lisette, pastel) et en 1890 ;
  • Elle expose dès 1886 également à la Société des amis des arts de Seine-et-Oise, et y reçoit en 1887 une deuxième médaille d'argent pour ses portraits au pastel ; elle y fait des envois en 1888 (Lisette, pastel) et en 1890 ;
  • Elle est au blanc et noir en 1888 avec trois fusains, et en 1890 (Avant le Menuet) ;
  • Elle participe au salon de l'Union des femmes peintres et sculpteurs en 1890 (Premeditazione), 1891 (La Fin du conte), 1892 (Pierrot à l'anémone, fort remarqué par la critique, et étude de femme, pastels), 1894, et 1898 (marines) ;
  • Elle réalise trois accrochages à l'étranger en 1893 : sur l’invitation de Sarah Tyson Hallowell, elle fait partie de la délégation des femmes françaises artistes présentées à l’Exposition universelle de Chicago en 1893, regroupées à dessein dans le Women's Building, ; la même année, elle expose à Londres, et également au Cercle des femmes peintres de Bruxelles (Printemps (étude de nu), Étude (torse) et Boudeuse) ;
  • En 1900 (avec un intérieur, Au travail) et les deux années suivantes, elle expose avec Les XII à la Bodinière, groupe de douze artistes femmes de différentes nationalités, au théâtre de la théâtre de la Bodinière à Paris,.

Elle est nommée officier d'Académie en 1903.

Sa production diminue après son mariage, interrogée par la critique elle s'en explique dans un style direct (« Depuis (1893) mariage, maladie, ENFANTS ! ! Espère retravailler FERME si ma santé le permet »), et elle ne semble plus exposer après la Première Guerre mondiale.

Jeanne Bourrillon-Tournay réalise son portrait en 1918.

Elle meurt à son domicile, rue Ernest Cadet, Villa les Marguerites, à Chaville le à l'âge de 73 ans. Peu de ses œuvres sont actuellement connues.

Œuvres dans les collections publiques

  • Musée des Beaux-Arts de Chambéry, Jeune Fille au piano, huile sur toile, 41,5 × 33 cm, 1886.

Exposition rétrospective

  • 2016 : La jeune fille au piano (1886) dans l'exposition Femmes ! Les Silences de la peinture 1848-1914 du musée Fournaise à Chatou.

Galerie

Notes et références

  1. Bulletin de la Société des archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis, du 1er janvier 1886 : Les débuts de Marie Marguerite Turner.
  2. Archives de Saintes, acte de naissance no 77, année 1863 (vue 165/203).
  3. Archives de Paris 8e arrondissement, acte de mariage no 70, année 1899 (vue 10/31).
  4. L'Écho de Jarnac du 16 juin 1889, « Mme Turner ».
  5. a et b« Base salons », sur salons.musee-orsay.fr (consulté le ).
  6. a et b« Madame Baillon née Turner Marguerite », fonds Laruelle, BNF, départements des estampes et de la photographie.
  7. a et bL'Écho de Jarnac du 6 février 1887 sur Gallica.
  8. Catalogue de l'Exposition internationale de blanc et noir 1888 sur Gallica.
  9. Journal des artistes du 6 mars 1892 sur Gallica.
  10. Les femmes artistes françaises invitées à Chicago sont : Louise Abbéma, Marie Bashkirtseff, Juliette Peyrol-Bonheur, Rosa Bonheur, Marthe Boyer-Breton, Marie Bracquemond, Laure Lapierre-Brouardel, Julie Buchet, Berthe Burgkan, Marie Cazin, Laure de Châtillon, Uranie Alphonsine Colin-Libour, Jeanne Contal, Delphine de Cool, Virginie Demont-Breton, Maximilienne Guyon, Joséphine Houssay, Camille Cornélie Isbert, Élodie La Villette, Madeleine Lemaire, Marie Louveau-Rouveyre, Euphémie Muraton, Gabrielle Poynot, Hortense Richard, Jeanne Rongier, Marguerite Turner, Frédérique Vallet-Bisson, Jenny Villebesseyx, Jenny Zillhardt, cf. : (en) « French Women Painters: 1893 Chicago World's Fair and Exposition » — en ligne.
  11. « Milieu artistique : Le Salon et les expositions », sur www.culture.gouv.fr (consulté le ).
  12. Denis Laoureux, Kikie Crêvecœur, Margaux Van Uytvanck, Catalogue de l’exposition « Le Cercle des femmes peintres & Kikie Crêvecoeur » du musée Félicien Rops, Namur 2024, (ISBN 978-90-5856-722-2).
  13. Les "XII" sont Nanny Adam, Marguerite Arosa, Marguerite Baillon-Turner, Julia Beck, Berthe Bourgonnier-Claude, Marguerite Brémont, Mathilde Delattre, Eugénie Faux-Froidure, Émilie Guillaumot-Adan, Camille Métra, Maria Slavona, Frédérique Vallet-Bisson.
  14. La chronique des arts et de la curiosité du 29 mai 1901 sur Gallica.
  15. Compte-rendu des travaux de la Société des artistes français 1903 sur Gallica.
  16. Tristan Destève, « Les peintres de la femme aux salons de 1909 » dans Les Modes de juillet 1909 sur Gallica (avec reproductions).
  17. Archives départementales des Hauts-de-Seine, Chaville, acte de décès no 62, année 1936 (vue 21/47).
  18. Anne Galloyer, catalogue de l'exposition Femmes ! Les Silences de la peinture 1848-1914, musée Fournaise, 2016.

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