Hubert Beuve-Méry

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Hubert Beuve-Méry
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Fonctions
Administrateur de société
Agence France-Presse
-
Directeur
Le Monde
-
Rédacteur en chef
Temps présent
à partir de
Biographie
Naissance
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5e arrondissement de Paris
Décès
image (à 87 ans)
Fontainebleauimage
Sépulture
Cimetière du Montparnasseimage
Pseudonyme
Siriusimage
Nationalité
françaiseimage
Activités
Journaliste, résistant, juristeimage
Autres informations
A travaillé pour
Le Monde (-)
École des cadres d'Uriage ( -)
Le Temps (jusqu'en )
Institut français de Prague (-)
Le Monde diplomatique
Temps présent
Agence France-Presse
Centre de formation et de perfectionnement des journalistesimage
Arme
Résistance intérieure françaiseimage
Conflit
Seconde Guerre mondialeimage
Distinctions
Plume d'or de la liberté ()
Héros de la liberté de la presse ()image
Archives conservées par
Centre d'histoire de Sciences Poimage

Hubert Beuve-Méry, né le à Paris dans le 5e arrondissement et mort le à Fontainebleau, est un professeur et journaliste français, fondateur du quotidien Le Monde et du mensuel Le Monde diplomatique.

Biographie

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Famille, études

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Son père, Hubert Beuve-Méry, né en 1870 à Pontivy (département du Morbihan), mort en 1908 à Paris (10e arrondissement) à l'hôpital Lariboisière, est horloger. Il épouse, en 1900, dans le 15e arrondissement, Joséphine Tanguy, née en 1876 à Quintin (département des Côtes-du-Nord), morte en 1944 à Mortagne-au-Perche (département de l'Orne), couturière.

Peu après sa naissance, ses parents se séparent. Le jeune Hubert ne rencontrera son père qu’une seule fois, à l’âge de six ans, lorsqu’il le voit sur une dalle de l’amphithéâtre de l’hôpital Lariboisière.

Hubert Beuve-Méry est élevé par sa mère et sa grand-mère maternelle, Olive Tanguy (1841-1911), qui avait été cuisinière intendante de l’archiprêtre de Notre-Dame. La famille vit dans une grande pauvreté, résidant rue Chanoinesse à Paris. Le décès de sa grand-mère en 1911 aggrave encore leur situation financière. Malgré ces difficultés, la famille bénéficie du soutien des gens d'église et notamment de la prieure des Augustines de l’hôpital de Bon Secours, qui leur permet d’obtenir un logement dans l'une des premières maisons ouvrières du treizième arrondissement de Paris.

En raison de sa santé fragile, Hubert Beuve-Méry est envoyé en Auvergne par le frère Firmin. Il y réussit brillamment au certificat d'agriculture et à la première partie du baccalauréat. De retour à Paris, il travaille d'abord comme livreur pour aider financièrement sa mère. En 1920, il devient employé aux écritures pour la compagnie des chemins de fer PLM à la gare de Lyon, puis employé d’assurance en 1921. En 1922, il obtient la seconde partie de son baccalauréat et commence des études de lettres et de droit, dont il devient licencié en 1925.

Hubert Beuve-Méry entame sa carrière de journaliste pour financer ses études en écrivant pour Les Nouvelles Religieuses, un journal catholique conservateur fondé en 1912 par le père Marie-Albert Janvier. En 1926, il intègre l’École d’officier de réserve à Saint-Cyr et effectue son service militaire en Allemagne. À son retour à Paris, il retrouve sa place au journal et soutient en 1928 une thèse de doctorat en droit intitulée La théorie des pouvoirs publics d'après Francisco de Vitoria et ses rapports avec le droit contemporain,. La même année, il épouse Geneviève Deloye (1903-1997), camarade de doctorat, dont il admire la discrétion et le dévouement. Le couple aura cinq enfants : une fille, Anne-Marie, et quatre garçons, Jean-Jacques, Paul, André et Pierre-Henry.

Un professeur journaliste à Prague

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En 1928, il est nommé professeur de droit international et directeur de la section juridique et économique à l'Institut français de Prague. Il devient également conseiller technique au ministère des Affaires étrangères de la première République tchécoslovaque. Grâce au prestige dont jouit alors la France, il est introduit dans les cercles politiques et diplomatiques de la capitale.

Il rencontre régulièrement Édouard Benès, ministre des Affaires étrangères de 1918 à 1935 puis président de la République tchécoslovaque. Benès sollicite Beuve-Méry pour l’aider à mettre au point en français ses discours destinés à la Société des Nations ou à d’autres instances internationales. Beuve-Méry est également en contact avec Milan Hodža, chef du Parti agrarien slovaque et président du Conseil à partir de 1935, ainsi qu’avec Camille Krofta, successeur de Benès au ministère des Affaires étrangères en 1935. Ces relations régulières permettent à Beuve-Méry d’observer de près les débats stratégiques de la diplomatie tchécoslovaque et de mesurer la place du pays dans les équilibres européens.

Parallèlement à ses fonctions universitaires, il est correspondant de presse pour plusieurs quotidiens français : Le Matin, Le Journal, Le Petit Journal et, à partir de 1935, Le Temps, considéré comme le journal officieux du Quai d’Orsay. Ses enquêtes l’amènent à constater les compromissions et la vénalité d’une partie de la presse française, notamment lors de l’assassinat du président Paul Doumer en 1932, quand ses révélations sur l’assassin Paul Gorguloff furent déformées par Le Matin. Indigné, il démissionne du journal et prend conscience des pratiques douteuses de la presse parisienne.

À Prague, Beuve-Méry suit avec lucidité la montée du nazisme. Dès 1935, il alerte sur le fait que l’Allemagne hitlérienne « se prépare ouvertement à une guerre d’agression ». L’Anschluss de mars 1938 confirme ses craintes. À la fin de septembre 1938, il accompagne la délégation tchécoslovaque à la conférence de Munich, dont il rapporte la tension et la désillusion. Sollicité par Édouard Daladier et Georges Bonnet, il rédige alors un rapport confidentiel sur l’état d’esprit de la population tchécoslovaque et ses capacités de résistance. Dans le même temps, il dirige une émission radiophonique bilingue, La Voix de la France, destinée à soutenir le moral des habitants.

C’est à la lecture d’un article de Joseph Barthélemy, professeur de droit constitutionnel et chroniqueur au Temps, qui justifiait les accords de Munich, que Beuve-Méry décide de rompre avec le quotidien. Estimant cette position incompatible avec ses convictions et une compromission face à Hitler, il démissionne du journal en octobre 1938 pour protester contre l'abandon de la Tchécoslovaquie. La même année, il publie Vers la plus grande Allemagne, ouvrage qui analyse la politique expansionniste du Reich et dénonce l’idéologie nazie. Il assiste enfin, en mars 1939, à l’entrée des troupes allemandes à Prague et à l’occupation, événement qui confirme ses analyses et précipite son départ définitif de Tchécoslovaquie.

Seconde Guerre mondiale

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Mobilisé comme lieutenant, il est d’abord affecté à Metz, puis chargé d’une compagnie de territoriaux sur la frontière est, expérience qu’il décrit comme représentative de la « drôle de guerre ». Muté ensuite au Bureau central de renseignement (BCR) de Nancy, puis à Montpellier, il participe brièvement à l’organisation d’une unité de volontaires tchèques et slovaques réfugiés en France, avant de faciliter leur dispersion et leur exfiltration à l’approche des troupes allemandes.

Démobilisé à l’été 1940, il se replie à Lyon, capitale de la zone non occupée, où il retrouve Emmanuel Mounier et François de Menthon. Il diffuse des tracts lithographiés intitulés Poignées de vérités et collabore à la revue Esprit ainsi qu’à l’hebdomadaire Temps présent, rapidement interdits. Sous le pseudonyme Sirius, il signe aussi des éditoriaux de politique étrangère dans Temps nouveau.

Nommé par le Quai d’Orsay à l’Institut français de Lisbonne, il effectue en 1941 une tournée de conférences à Lisbonne, Coimbra et Porto, où il enseigne le droit international et observe la dictature salazariste. Il choisit cependant de revenir en France plutôt que de rejoindre Londres, estimant qu’il n’y aurait pas de rôle militaire à y jouer et invoquant aussi ses responsabilités familiales. Ce choix lui sera plus tard reproché par Charles de Gaulle, qui lui lance : « Vous n'êtes pas des miens »

À l’automne 1941, invité par Emmanuel Mounier et l’abbé de Naurois, il intervient à l’École des cadres d’Uriage, fondée par Pierre Dunoyer de Segonzac sous l’autorité de Vichy mais rapidement devenue un centre de réflexion indépendant. Convaincu par l’esprit de discipline collective et de formation civique qui y régnait, il accepte de rejoindre l’établissement comme directeur des études. Beuve-Méry considère Uriage comme une « école de caractère » et une forme de résistance intellectuelle, destinée à former une élite morale et politique pour la Libération.

À Uriage, il encourage le débat intellectuel et la liberté d’expression : l’école accueille des jeunes de toutes sensibilités – gaullistes, chrétiens sociaux, socialistes. L’établissement, soutenu un temps par le régime, est de plus en plus critiqué et finalement fermé par Pierre Laval en décembre 1942. Dès janvier 1943, les bâtiments accueillent une école de la Milice fondée par Joseph Darnand.

Beuve-Méry poursuit alors son action dans la clandestinité : il rédige des notes pour les anciens « Uriagistes » sûrs et participe à des « équipes volantes », petits groupes itinérants mêlant formation militaire, animation et réflexion politique, actives notamment dans les maquis du Vercors, des Gliéres et de Manigod.

À partir de 1943, il est lieutenant dans les Forces françaises de l’intérieur (FFI) et suit Dunoyer de Segonzac dans la structuration de maquis en Cévennes et dans la montagne Noire. Aux côtés d’anciens d’Uriage et d’une compagnie de scouts israélites dirigés par Robert Gamzon, il prend part avec le maquis du Tarn à plusieurs opérations, dont l’embuscade de Mazamet et la reddition de Castres en 1944, qui voient la capture de plusieurs centaines de soldats allemands.

Directeur du Monde

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En octobre 1944, Hubert Beuve-Méry est rédacteur en chef de l'hebdomadaire Temps présent quand il est appelé par le général de Gaulle à créer, avec l'aide du gouvernement français, un quotidien de référence pour remplacer le quotidien Le Temps qui, victime de l'ordonnance du 30 septembre 1944 sur les titres ayant paru sous l'occupation de la France par l'Allemagne, a vu ses locaux situés 5, rue des Italiens réquisitionnés et son matériel saisi. C'est ainsi que naît Le Monde, bénéficiaire de cette confiscation, dont le premier numéro sort le (daté du 19), dont il est le directeur. Il a également fondé Le Monde diplomatique en 1954.

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Tombe de Hubert Beuve-Méry au cimetière du Montparnasse (division 11).

Il apporte son soutien à la Constitution de la IVe République, en 1946 puis au retour du général de Gaulle au pouvoir, en 1958, se déclarant notamment favorable à la Constitution de la Ve République. Il s'oppose néanmoins fermement à l'adoption du projet d'élire le président au suffrage universel direct, en 1962, et appelle, lors de l'élection présidentielle de 1965, à voter contre le président sortant. Il devient un pourfendeur systématique de Charles de Gaulle, publiant des éditoriaux sous le pseudonyme de Sirius (l'étoile la plus brillante dans le ciel, allusion aussi au « point de vue de Sirius » du porte-parole de Voltaire dans son conte Micromégas), nom sous lequel « il exerce une critique permanente de la politique gaullienne » mais poussant le journal à une politique de qualité qui oblige à vérifier et recouper les informations, en assurant la protection des sources d'information des journalistes. Il appelle à voter non au référendum de 1969, qui précipite la démission du président. Hubert Beuve-Méry prend sa retraite six mois après.

Il meurt le à Fontainebleau (Seine-et-Marne). Son épouse décède le , à 93 ans. Il repose au cimetière du Montparnasse (11e division).

Publications

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  • Vers la plus grande Allemagne, Paris, Hartmann, 1939
  • Réflexions politiques 1932-1952, Le Seuil, 1951
  • Le Suicide de la IVe République, Éditions du Cerf, 1958
  • Onze Ans de règne (1958-1969), Flammarion, 1974

Décoration

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Hubert Beuve-Méry est lauréat de la plume d'or de la liberté en 1972.

Il est aussi :

  • image Officier de l'ordre du Lion blanc (Tchéquie)

Hommage

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Depuis avril 2025, l'esplanade devant le siège du Monde porte son nom.

Notes et références

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  1. « http://chsp.sciences-po.fr/fond-archive/beuve-mery-hubert » (consulté le )
  2. Archives de Paris, « État-civil du 5e arrondissement, registre des naissances du 3 au 16 janvier 1902, vue 18 / 29, V4E 8460 » image, sur https://archives.paris.fr (consulté le )
  3. « matchID - Moteur de recherche des décès », sur deces.matchid.io (consulté le ).
  4. Archives départementales du Morbihan, « État civil de Pontivy, registre des naissances de 1870, vue 26 / 76, 4E_178_041-0169 » image, sur https://rechercher.patrimoines-archives.morbihan.fr (consulté le )
  5. Archives de Paris, « État civil du 10e arrondissement, registre des décès du 28 au 31 décembre 1908, vue 2 / 10, 10D 313 » image, sur https://archives.paris.fr (consulté le )
  6. Archives de Paris, « État civil du 15 arrondissement, registre des mariages du 22 au 31 décembre 1900, vue 5 / 16, V4E 9948 » image, sur https://archives.paris.fr (consulté le )
  7. Archives départementales du Morbihan, « État civil de Quintin, naissances de 1874 à 1877, vue 136 / 198 » image, sur https://archives.cotesdarmor.fr (consulté le )
  8. Jean Sulivan, Une lumière noire, Rennes, Editions Apogée, (ISBN 978-2-84398-258-3), Page 30
  9. a b c et dJean-Noël Jeanneney et Jacques Julliard, Le Monde de Beuve-Méry ou le métier d'Alcestre, Paris, Editions du Seuil, (ISBN 2-02-005100-1), page 18
  10. a et bSerge July, Dictionnaire amoureux du journalisme, Paris, Plon, , 917 p. (ISBN 978-2-259-20599-3), p. 58
  11. Hubert Beuve-Méry, Pierre-Henry Beuve-Méry, Jean-Claude Barreau et Pierre-André Boutang, Paroles écrites: mémoires, B. Grasset, (ISBN 978-2-246-43831-1)
  12. a et bLaurent Greilsamer, Hubert Beuve-Méry: 1902-1989, Fayard, (ISBN 978-2-213-02509-4), page 636
  13. a b c d et eJean Planchais, « Hubert Beuve-Méry 1902-1989 », Universalia 1990, Encyclopædia Universalis, 1990, p. 565-566.
  14. Jean-Noël Jeanneney et Jacques Julliard, Le Monde de Beuve-Méry ou le métier d'Alcestre, Paris, Seuil, , 376 p. (ISBN 2-02-005100-1), p. 19
  15. Jean-Noël Jeanneney et Jacques Julliard, Le Monde de Beuve-Méry ou le métier d'Alcestre, Paris, Seuil, (ISBN 2-02-005100-1), p. 20
  16. Pierre-Henry Beuve-Méry, Paroles écrites, Paris, Grasset, (ISBN 2-246-43831-4), pp 75-80
  17. a et bBlaise de Chabalier, « Sirius, le poil à gratter du Général », Le Figaro, encart « Culture », jeudi 24 avril 2014, p. 36.
  18. Raphaëlle Bacqué, « « Le Monde » et les présidents de la Vᵉ République, entre contre-pouvoir et soutien », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  19. A propos de cette opposition systématique, De Gaulle aurait dit : « Vous comprenez, ce que ne me pardonne pas Beuve-Méry, c'est de lui avoir donné Le Monde à la Libération. », in : François Flohic, De Gaulle intime : un aide de camp raconte : mémoires, L'Archipel, 2010, p. 82.
  20. Philippe Meyer, « Beuve-Mery », dans Heureux habitants de l'Aveyron : et des autres départements français ..., Éditions du Seuil, , 222 p. (ISBN 9782020255929), p. 21-22
  21. Československý řád Bílého lva 1923–1990 [archive] (ordre du Lion blanc tchécoslovaque), p. 16.

Annexes

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Bibliographie

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  • Paroles écrites, texte mis en forme par Pierre Henry Beuve-Méry à partir d'entretiens réalisés par Jean-Claude Barreau et Pierre-André Boutang.
  • L'homme du Monde : la vie d'Hubert Beuve-Méry, Laurent Greilsamer, Tempus, 2010.
  • Jean-Noël Jeanneney et Jacques Julliard, « Le Monde » de Beuve-Méry ou le métier d'Alceste, Le Seuil, Paris, 1979, 384 p.
  • Une lumière noire, sur Beuve-Méry, Jean Sulivan, Paris, éditions Arléa, 1994: réédité aux éditions Apogée, Rennes, 2007.
  • Charles Guillorit, « L’enseignement du droit à l’étranger comme opportunité de formation journalistique. Hubert Beuve-Méry, jeune professeur de droit à l’Institut français de Prague (1928-1939) », Cahiers Jean Moulin, no 9,‎ (lire en ligne)

Documentaire

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  • Documentaire de Joseph Beauregard et Laurent Greilsamer, « Beuve-Méry / De Gaulle », série Duel, diffusé sur France 5 le .

Liens externes

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