Francesco Trevisani

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Francesco Trevisani
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Autoportrait, musée des Augustins de Toulouse.
Naissance
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Koperimage
Décès
image (à 90 ans)
Romeimage
Activités
Peintre, portraitiste, enseignantimage
Maître
Antonio Zanchiimage
Lieux de travail
Venise (-), Rome (-)image
Fratrie
Angelo Trevisaniimage

Francesco Trevisani dit Il Romano, né le 9 avril 1656 à Capodistria (alors partie intégrante de la République de Venise, aujourd'hui Koper en Slovénie), mort le 30 juillet 1746 à Rome, est un peintre italien rococo. Il a vécu et exercé son art à Rome pendant plus de 65 ans, entre 1678 et 1746.

Biographie

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Il part très jeune à Venise, où il devient l'élève du peintre Antonio Zanchi. Il fréquente également l'atelier de Joseph Heintz der Jüngere.

Il part, en 1678, à Rome où se déroule toute sa carrière. Il est rapidement employé par le cardinal Flavio Chigi, pour lequel il exécute, entre autres œuvres, deux retables pour la cathédrale de Sienne, Le Christ entre saint Philippe et saint Jacques (1687) et Le Martyre des quatre saints couronnés (1688). Son mentor à Rome est le cardinal vénitien Pietro Ottoboni, figure de premier plan de l'Académie pontificale d'Arcadie, et un des plus grands mécènes du moment, qui protège le jeune architecte Filippo Juvarra et des compositeurs comme Arcangelo Corelli, Alessandro Scarlatti et Georg Friedrich Händel.

Trevisani est admis officiellement à l'Académie pontificale d'Arcadie en 1712. Il en adopte les codes et les idéaux. Il dépasse les tendances baroques pour aboutir à des compositions simplifiées, une expression plus sobre des sentiments, des tonalités délicates et un usage plus fonctionnel de la lumière.

À Rome, Trevisani devient un des plus importants artistes qui œuvrent dans le sillage du peintre Carlo Maratta.

Parmi les œuvres les plus importantes de Trevisani, on note :

  • deux toiles pour l'église Santa Cristina de Bolsena, Le miracle eucharistique du corporal, 1699 et La nativité de la Vierge en 1704
  • La Mort de saint Joseph, toile peinte en 1712-1713 pour l'église Saint Ignace de Loyola (Rome)
  • les peintures pour la chapelle de la bienheureuse Lucia di Narni, à la cathédrale de Narni, peintes en 1712-1715.

Entre 1708 et 1717, Trevisani réalise plusieurs tableaux pour le prince Lothar Franz von Schöborn, conservés au Château Weissenstein à Pommersfelden.

Parmi les élèves de Trevisani, on note Francesco Civalli et Ludovico Mazzanti. L'activité de portraitiste de Trevisani a servi d'exemple à Pompeo Batoni.

Angelo Trevisani, lui aussi peintre, était le frère de Francesco Trevisani.

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Portrait du cardinal Pietro Ottoboni, Bowes Museum, comté de Durham.

Œuvres

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  • Saint Pierre baptisant le centurion Corneille, 1709, huile sur toile, collection privée. © Bridgeman Image / Christie's Images.
  • Le Sommeil de l'enfant Jésus, 1709, huile sur toile, 148,5 × 126 cm, musée du Louvre, Paris
  • L'Enfant Jésus désignant à la Vierge les fleurs de la passion, huile sur toile, 71 × 56 cm, musée du Louvre, Paris
  • Portrait de jeune fille, huile sur toile, musée Granet, Aix-en-Provence
  • Annonciation (1710-1715), huile sur toile, 50 × 39 cm, musée des Beaux-Arts de Nantes. esquisse probable du tableau de l'Église San Filippo Neri (Pérouse)
  • Fresques de la chapelle Sainte-Claire de la basilique San Silvestro in Capite, Rome
  • Trois peintures de l'Histoire de la Passion du Christ à la chapelle du Crucifix de la même basilique (1696 - 1697)
  • Portrait du cardinal Pietro Ottoboni (1700), huile sur toile, 134 × 98 cm, Bowes Museum, comté de Durham
  • Le Banquet de Marc Antoine et Cléopâtre (1702), au palais Spada, Rome. Probablement exécuté à l'intention du cardinal Fabrizio Spada-Veralli
  • Le Banquet de Marc Antoine et Cléopâtre, étude préparatoire au tableau du palais Spada, huile sur toile, 65 × 63 cm, monogrammé F. T., musée des Offices, corridor de Vasari. Envoyé par l'artiste à Ferdinand de Médicis
  • Retable de la Mort de saint Joseph (1712-1713), chapelle Sacripante, église Saint Ignace de Loyola, Rome
  • Martyre de saint André, presbytère, basilique Sant'Andrea delle Fratte, Rome
  • Stigmates de saint François, retable du maître-autel, église Santissime Stimmate di San Francesco, Rome
  • Cartons pour la mosaïque de la chapelle baptismale de la basilique Saint-Pierre de Rome
  • Le prophète Baruch (1718) pour l'archibasilique Saint-Jean de Latran, Rome
  • La Mort d'Alexandre le Grand, musée des Beaux-Arts de Pau, Pyrénées-Atlantiques.
Dans la Galerie nationale d'art ancien, au Palazzo Corsini (Rome)
    • Martyre de saint Laurent
    • Martyre de sainte Lucie
    • Vierge affligée
    • Marie Madeleine

Huiles sur cuivre

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  • Deux cuivres qui faisaient partie des collections du prince Ferdinand de Médicis :
    • Le Songe de Joseph (1690-1700, musée des Offices, Florence
    • La Vierge cousant (1690-1700), 38 × 30 cm, musée des Offices, corridor de Vasari, Florence
  • Christ mort soutenu par des anges, 50 × 39 cm, Collection Lemme
  • Autoportrait, 28 x 25 cm, Musée des Augustins, Toulouse

Source

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  • (it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Francesco Trevisani » (voir la liste des auteurs).

Notes et références

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  1. a b et cMina Gregori (trad. de l'italien), Le musée des Offices et le palais Pitti : La peinture à Florence, Paris, Éditions Place des Victoires, , 685 p. (ISBN 2-84459-006-3), p. 478-479
  2. a b c d et eElena Fumagalli, « Biographies », dans Mina Gregori, Le musée des Offices et le palais Pitti, Paris, Éditions Place des Victoires, (ISBN 2-84459-006-3), p. 666
  3. Marco Bussagli, L'art de Rome, Paris, Éditions Place des Victoires, , 679 p. (ISBN 978-2-84-459-148-7), p. 613.
  4. Le Centurion Corneille aux pieds de saint Pierre. Autre peinture Corneille aux pieds de Saint Pierre, 1639, Aubin Vouet.
  5. « Le Sommeil de l'enfant Jésus », notice no 000PE027128, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  6. « L'Enfant Jésus désignant à la Vierge les fleurs de la passion », notice no 000PE027129, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  7. Henry-Claude Cousseau, Le musée des Beaux Arts de Nantes, Paris/Nantes, Fondation Paribas, , 125 p. (ISBN 2-907333-09-7, BNF 35475626), p. 33
  8. Laure Murat, « Les extases de Maître Lemme », Beaux Arts, no 147,‎ , p. 74

Annexes

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Articles connexes

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  • Atelier de Carlo Maratta

Liens externes

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  • Art Institute of Chicago
  • Art UK
  • Artists of the World Online
  • Bénézit
  • Bridgeman Art Library
  • British Museum
  • Collection de peintures de l'État de Bavière
  • Cooper–Hewitt, Smithsonian Design Museum
  • Grove Art Online
  • Musée d'art Nelson-Atkins
  • Musée des beaux-arts du Canada
  • Musée du Prado
  • Musée national du Victoria
  • Musée Städel
  • National Portrait Gallery
  • Nationalmuseum
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  • Royal Academy of Arts
  • Union List of Artist Names
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    • Isidore
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    • Britannica
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    • Treccani
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