Marcel Gauchet

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Marcel Gauchet
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En .
Fonction
Rédacteur en chef
Le Débat
-
Biographie
Naissance
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Poilleyimage
Nationalité
françaiseimage
Formation
Lycée Henri-IV
Université de Caen-Normandieimage
Activités
Philosophe, historien, directeur des étudesimage
Autres informations
A travaillé pour
Le Débat (-)
École des hautes études en sciences socialesimage
Distinctions
Liste détaillée
Prix Ève-Delacroix ()
Chevalier de la Légion d'honneur‎ ()
Prix européen de l'essai Charles-Veillon ()
Prix Guizot ()image
Œuvres principales
Le Désenchantement du monde (1985)

Marcel Gauchet, né en 1946 à Poilley (Manche), est un historien, philosophe et sociologue français.

Disciple de Claude Lefort, il est d'abord proche du marxisme antistalinien et engagé à gauche avant de développer une œuvre influencée par la philosophie politique libérale.

Il se distingue par ses travaux sur la religion, les droits de l'homme, la démocratie et l'histoire, et par la popularisation de certaines de ses formules, comme la « fracture sociale » ou le « désenchantement du monde », empruntée à Max Weber.

Directeur d’études émérite à l’École des hautes études en sciences sociales (Centre d'études sociologiques et politiques Raymond Aron), il a été rédacteur en chef de Le Débat (Gallimard), l'une des principales revues intellectuelles françaises, qu'il a fondée avec Pierre Nora en 1980 et qui a disparu en 2020.

Biographie

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Enfance

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Marcel Gauchet est né en 1946 à Poilley (dans la Manche). Fils d'un cantonnier gaulliste et d'une couturière catholique, il reçoit une éducation religieuse (il est servant d'autel), ainsi que républicaine, à l'école publique.

En 1961, il entre à l’école normale d’instituteurs de Saint-Lô, puis suit une formation de professeur des collèges. En 1962, il rencontre Didier Anger, membre actif de l'École émancipée qui l'introduit auprès des antistaliniens. Il découvre la revue Socialisme ou barbarie. Son premier acte militant intervient lors de l'affaire de la station de métro Charonne.

Il intègre ensuite le lycée Henri-IV à Paris afin de préparer le concours d’entrée à l’École normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud, ne s'y sent pas à son aise et revient enseigner dans la Manche.

Carrière universitaire

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Il reprend des études universitaires. Sous la direction de Claude Lefort, son professeur à l’université de Caen de 1966 à 1971, il rédige un mémoire de DES sur Freud et Lacan. Claude Lefort l'oriente vers la philosophie politique qui l'amène à préparer trois licences en parallèle : philosophie, histoire et sociologie. Il essaye de se détacher de l'analyse marxiste qui influence encore beaucoup Claude Lefort.

À Caen, Jean-Pierre Le Goff et Alain Caillé sont ses condisciples. Sur le campus, les offres politiques sont radicales. Le Goff choisit l'anarchisme situationniste. Marcel Gauchet milite avec lui. Durant Mai 68, Marcel Gauchet adhère à la composante dominante spontanéiste de la révolte étudiante. Puis, il se détache du marxisme, gagne sa vie par quelques missions d'enquêtes sociologiques.

Marcel Gauchet devient un homme de revue : il réanime de 1970 à 1975 la revue d'étudiants de l'Université de Bruxelles, Textures, avec son initiateur, Marc Richir, et un comité de rédaction composé de Claude Lefort, Cornelius Castoriadis et Pierre Clastres. En 1971, il publie ses premiers articles dans la revue L’Arc consacrée à Merleau-Ponty (« Lieu de la pensée », L’Arc, no 46, p. 19-30) et dans Textures (« Sur la démocratie : le politique et l’institution du social », d’après un cours de Claude Lefort). Avec Lefort, Castoriadis et Clastres, associés à Miguel Abensour et Maurice Luciani, il lance en , à la suite de Textures, la revue Libre, sous-titrée « politique-anthropologie-philosophie », dont huit numéros sont publiés jusqu'en 1980 aux éditions Payot (Petite bibliothèque).

Sa compagne, Gladys Swain,, lui fait découvrir la clinique psychiatrique et le mouvement antipsychiatrique. Enfin, il y eut les lectures décisives de La Société contre l'État de Pierre Clastres (paru en aux Éditions de Minuit) et l’Histoire de la folie à l’âge classique, de Michel Foucault.

C'est encore Claude Lefort qui lui présente l'historien François Furet, qui anime un séminaire à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS), qui constitue la base de la création du Centre Raymond Aron. Il y croise aussi Pierre Manent, Pierre Rosanvallon, Vincent Descombes, ou encore Cornelius Castoriadis. Furet le fait entrer à l'EHESS et le présente à son beau-frère, Pierre Nora.

En , il publie son premier livre avec Gladys Swain, la Pratique de l’esprit humain chez Gallimard.

En , Pierre Nora demande à Marcel Gauchet de devenir le rédacteur en chef de sa nouvelle revue Le Débat. Pierre Nora, qui a joué un rôle primordial dans la promotion éditoriale du structuralisme, considère que la page est tournée.

Dans son éditorial intitulé « Que peuvent les intellectuels ? », il semble attaquer tous les auteurs de ses propres collections, la « Bibliothèque des sciences humaines » et la « Bibliothèque des histoires », aux éditions Gallimard, et au premier chef, Michel Foucault, représentant de l’intellectuel spécifique et plus gros succès de la « Bibliothèque des sciences humaines ». Le choix par Pierre Nora de Marcel Gauchet pour diriger la rédaction de la revue ne pouvait qu’être interprété comme une prise de distance avec Michel Foucault, vu les positions très critiques de Marcel Gauchet vis-à-vis de l’œuvre foucaldienne développées dans La pratique de l’esprit humain.

En , Marcel Gauchet publie Les droits de l’homme ne sont pas une politique (Le Débat, no 3, juillet-août).

L'année 1989 est une autre étape importante de sa vie. Marcel Gauchet entre au Centre d'études sociologiques et politiques Raymond Aron, département d’études politiques de l’EHESS, avec l’appui de Pierre Nora et de l’historien François Furet. Il retrouve dans ce centre des universitaires libéraux comme Pierre Manent, Jacques Julliard, Pierre Rosanvallon, Philippe Raynaud ou Monique Canto-Sperber, tous pouvant se réclamer de l’héritage de Raymond Aron.

Il a étudié le processus de sécularisation à l'œuvre en Occident dans le Désenchantement du monde, (Gallimard, 1985). Il y explique que le christianisme est « la religion de la sortie de la religion », c'est-à-dire une religion qui contient potentiellement en elle la dynamique de sécularisation. Cette sécularisation (ou « désenchantement du monde ») ne signifie pas la fin des croyances privées personnelles, mais que désormais la religion ne structure plus la société, elle n'en est plus le principe d'organisation ou de légitimité. « Autour des années 1970, nous avons été soustraits, sans nous en rendre compte, à la force d’attraction qui continuait à nous tenir dans l’orbite du divin », écrit Marcel Gauchet dans la Religion dans la démocratie (Gallimard, 2000).

Marcel Gauchet utilise à plusieurs reprises dans ses analyses de la société française l'expression « fracture sociale »,, reprise en 1994 par Emmanuel Todd et qui devient le thème central de la campagne présidentielle (1995) de Jacques Chirac.

Il est membre du conseil d'orientation du laboratoire d'idées En temps réel.

Marcel Gauchet a présidé la chaire des Bernardins (au collège des Bernardins) pour les années 2010 et 2011 sur le thème « Transmettre, apprendre ». Le colloque de clôture de la chaire Marcel Gauchet portait sur « L’anthropologie de Marcel Gauchet ».

Pensée

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Pensée et positions philosophiques

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Au croisement de l'anthropologie, de la politique et de la philosophie, l'œuvre de Marcel Gauchet propose notamment une réflexion sur le passage des sociétés anciennes aux sociétés démocratiques, et sur l'être-ensemble. Ses ouvrages parcourent l'histoire de l'État, l'histoire politique de la religion, l'histoire de l'émergence de l'individu et celle des formes politiques en France depuis la Révolution.

S’étant éloigné de la pensée déterministe marxiste, il analyse l’évolution des constructions politiques en France et en Europe, l’avènement des États modernes, la façon dont émerge aussi l’exigence démocratique, les causes d’instabilité des régimes démocratiques et la façon dont cette exigence démocratique se répand dans notre continent. Il se montre critique vis-à-vis de la façon dont est construite l’Union européenne, qui, ne pouvant se doter de véritables stratégies, en vient à adopter une approche bureaucratique et tente d’édifier sur le Vieux Continent une union politique par une mise en place de règles communautaires,. Le vice fondamental de l’Union européenne pour lui est d’avoir construit une entité apolitique et a-stratégique, qui ne permet pas aux Européens de se situer dans le monde. En , Marcel Gauchet signe, en compagnie de cinquante personnalités appartenant à divers horizons politiques, une tribune dans Le Figaro intitulée « L’appel de 50 personnalités pour un référendum sur « le tour de vis fédéraliste » de l’Union européenne » : cet appel à un référendum veut dénoncer le déni, et à terme, la mort de la démocratie au sein de l’Union européenne.

Pour lui, une évolution déterminante a été constituée en Occident par la perte d’influence de la religion chrétienne, et par la façon dont l'individu moderne parvient désormais à se construire hors du cadre religieux. Il a pris comme objet d'étude cette sécularisation de l'Occident, un mouvement qu’il décortique notamment dans son ouvrage Le Désenchantement du monde, et qui animent ensuite ses autres réflexions ou analyses,. C’est un effacement progressif d’une religion qui structurait précédemment les idées des individus, et légitimait les pouvoirs ainsi que les règles morales et sociales imposées à ces individus. Mais cette évolution peut déconcerter ces mêmes individus et fragiliser l’être-ensemble. Marcel Gauchet pense que le déclin de la religion peut rendre la société « psychiquement épuisante pour les individus ».

Selon Roger-Pol Droit, Marcel Gauchet a commencé à analyser cette évolution dans Le Désenchantement du monde (publié chez Gallimard en 1985), puis dans L’Avènement de la démocratie (quatre volumes publiés également chez Gallimard de 2007 à 2017) puis il le reprend dans un de ses ouvrages plus récents, Le noeud démocratique, publié en 2024 toujours chez Gallimard, s’intéressant notamment au néolibéralisme, « l’irruption de l’individu souverain, délesté du souci du collectif tout en réclamant sa protection ». Pour Marcel Gauchet, « Les démocraties se croient vieilles, alors qu’elles sont encore dans l’enfance ».

Il affirme notamment dans cet ouvrage, Le noeud démocratique, qu'un des problèmes de nos démocraties représentatives, à savoir le sentiment de déconnexion entre les gouvernants et le peuple, tient au fait que le principe de réalité n'est plus incarné dans les institutions encadrant les régimes politiques démocratiques. Ce qui est incarné en revanche, c'est la démarche électoraliste consistant à conquérir le pouvoir. Il se montre également critique envers la politique de mondialisation longtemps adoptée par les démocraties européennes. Pour lui, bien au-delà des aspects économiques de cette mondialisation, la déstabilisation identitaire provoquée par cette politique est un ressort tout à fait nouveau au cœur des mouvements qualifiés un peu vite de populistes. Il dénonce également la montée de l’individualisme en Europe, en parallèle de la sortie des religions, qui engendre une dépolitisation des esprits des citoyens, Il a également suggéré, ce qui a été très controversé, que la doxa individualiste et juridique, encouragée par l'Europe néolibérale, pousserait les minorités, les victimes et les marges (homosexuels, associations antiracistes, etc.) à revendiquer sans cesse de nouveaux droits. Au risque de sacrifier la cohésion sociale.

Marcel Gauchet s'est également intéressé à la question de la crise de l'école et de l'éducation. Selon lui, l'école, ce n'est pas qu'assimiler un savoir, c'est au service de la production de citoyens et d'individus rationnels, tournés vers l'avenir. Il s'intéresse à des thèmes comme l'autorité, ou encore la transmission des savoirs

Prises de positions politiques

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En 2016, Marcel Gauchet est parmi les « premiers signataires » du manifeste du Printemps républicain.

Au terme du premier quinquennat d'Emmanuel Macron, il en dresse un bilan négatif dans un livre, paru en 2021 et rédigé avec le journaliste Éric Conan, intitulé Macron, les leçons d'un échec. Ce quinquennat pour Marcel Gauchet, est un échec au regard des ambitions initiales, notamment surmonter un certain marasme français (ce marasme entre les aspirations liés à un héritage politique, l'invention de la République, et le ressenti sur l'évolution de la société française, sa dépendance économique, sa marge de manoeuvre au sein de l'Europe), surmonter la division droite/gauche, écouter les Français, ... Pour Marcel Gauchet, un des symboles de cet échec est le Mouvement des Gilets jaunes. Au cours d'un entretien sur Europe 1 pendant la campagne présidentielle 2022, il estime que le Rassemblement national n’a « rien à voir avec ce qu’a été historiquement l’extrême droite en France » : pour lui, « Marine Le Pen représente objectivement une sorte de droite autoritaire, nationale et populaire » qui « évoque furieusement les débuts de la Ve République », et le RN ressemblerait plutôt au « RPR de la grande époque ». Peu auparavant, il a déclaré sur la même antenne que le candidat Éric Zemmour « fait surgir une vérité de la situation française que les autres candidats atténuaient ou laissaient de côté », et « en particulier l'incertitude sur l'identité française ». Ces déclarations provoquent de l’indignation à gauche.

Critiques et controverses

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Marcel Gauchet a beaucoup pratiqué la discussion avec les contradicteurs qui le souhaitaient, comme Alain Badiou, Michèle Riot-Sarcey, Achille Mbembe, ou Michel Onfray.

  • À partir du début des années 1980, dans la revue Le Débat, qu'il dirige avec Pierre Nora, il s'en prend durement à la pensée française des années 1960-1970 (marquée notamment par les œuvres de Michel Foucault, Jacques Derrida et Jacques Lacan), dont il dénonce « l'appartenance ou la connivence avec l'univers mental du totalitarisme » en raison de son « antihumanisme ».
  • Dans un dossier consacré en 1986 par Le Nouvel Obs à « la grande lessive » en cours dans le champ intellectuel, il formule le diagnostic selon lequel les analyses structuralistes de Georges Dumézil, Claude Lévi-Strauss ou encore Jean-Pierre Vernant se sont soldées par « un échec complet ».
  • Dans un livre d'entretiens paru en 2003, il parle de Michel Foucault comme d'un « prestidigitateur ».
  • Marcel Gauchet a dénoncé la pensée de Pierre Bourdieu comme un « désastre intellectuel », « habillage sophistiqué d’une pensée mécaniste et déterministe, qui ne permet tout simplement pas de comprendre comment une société fonctionne ».

Il a pour sa part a été accusé d'être réactionnaire, notamment dans l'ouvrage Le Rappel à l'ordre du sociologue Daniel Lindenberg, paru en 2002, et dans l'ouvrage D'une révolution conservatrice et de ses effets sur la gauche française du sociologue Didier Eribon, paru en 2007, ce dernier y soulignant ses attaques contre les mouvements sociaux et le présentant comme une figure emblématique du basculement à droite des élites intellectuelles françaises depuis le début des années 1980.

Dans un ouvrage consacré à La pensée anti-68, le philosophe Serge Audier a étudié l'évolution de Marcel Gauchet vers le conservatisme et la forte influence des écrits de Louis Dumont et de Christopher Lasch sur sa conception négative de l'individualisme contemporain. Il y dénonce « des facilités d’analyse sur le phénomène individualiste, sans que jamais soit mobilisée la moindre enquête sociologique et historique, sans que l’ombre de chiffres ou de statistiques ne vienne un peu nuancer le propos », selon les termes d'une recension de l'ouvrage.

De la même manière, dans un article de la Revue du crieur, décrit par les Inrocks comme étant un « portrait à charge », publié en 2015 et intitulé « Marcel Gauchet ou le consensus conservateur », les historiens Ludivine Bantigny et Julien Théry-Astruc avancent que les thèses philosophico-historiques de Marcel Gauchet « relève[nt] plus souvent de la dissertation ou de l'éditorialisme que de la recherche à proprement parler ». Selon eux, la préoccupation permanente de Marcel Gauchet pour l'« anomie » et la « décivilisation » qu'auraient entraînées l'accentuation de la remise en cause des rapports d'autorité depuis Mai 68 rapprochent sa pensée de la droite extrême. Sa conception de l'histoire, qui fait du christianisme le facteur décisif de l'essor occidental et de l'essor du religieux, serait « spiritualiste » et simpliste. D'autre part, le choix par Marcel Gauchet des auteurs publiés dans sa collection Gallimard/Le Débat, notamment le fait d'y avoir publié récemment cinq livres de l'essayiste membre du Rassemblement national Hervé Juvin, témoignerait de ses « choix politiques radicalement conservateurs ». Commentant cet article, Régis Soubrouillard, journaliste de Marianne et Causeur, note que Marcel Gauchet a droit « à son procès très convenu en "néo-réactionnaire" » et que « la vulgate très approximativement scientifique du propos fait office de piteux cache-sexe pour éviter de débattre d’un désaccord politique de fond ».

Critique des propos sur l'immigration et l'islam

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En 2005, dans son livre Les Fils maudits de la République : l'avenir des intellectuels en France, l'historien Gérard Noiriel le présente comme l'un des principaux représentants en France des « intellectuels de gouvernement », qui se caractérisent, selon lui, par le renoncement à toute fonction politique de critique et de mise en valeur des effets de domination, et se consacrent uniquement à des tâches d'expertise et de conseil au service de la classe dirigeante et de sa vision des rapports sociaux.

Pour Gauchet, l'immigration de masse aurait provoqué « une blessure au sentiment populaire de souveraineté », ce qui le conduit à écrire qu'« on n'éradique pas l'empreinte de l'Islam comme on a effacé les marques du patois picard ou défait le moule des catégories bretonnes. Et nous manquons de conviction dans l'imposition pour faire de bons Français avec de petits Sénégalais sur le mode où l'on a réussi dans le passé avec de petits Polonais ». Or, d'après Noiriel, de telles analyses reposent sur « une logique d'assignation identitaire » et « ne tiennent compte que du critère de l'origine nationale ou de la religion », alors que « le facteur décisif qui commande tous les autres, c'est le milieu socioprofessionnel ». Il ajoute que la « motivation constante des réflexions politiques publiées par Marcel Gauchet dans Le Débat consiste à critiquer ceux qu'il appelle 'la fine fleur des intellectuels progressistes' » : « Dans un style d'une violence inhabituelle chez les intellectuels de gouvernement, Gauchet stigmatise 'l'invariable bêtise' de la 'gauche mondaine' et son 'imposture démagogique' ».

Controverse autour de l'édition 2014 des Rendez-vous de l'histoire de Blois

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En 2014, Marcel Gauchet est choisi par la direction des Rendez-vous de l'histoire de Blois pour prononcer la conférence inaugurale de la manifestation sur le thème « Les Rebelles ». Ce choix provoque la protestation de l'écrivain Édouard Louis et du philosophe Geoffroy de Lagasnerie, qui appellent au boycott de la manifestation en soulignant la diffusion de « poncifs ultra-réactionnaires » par Marcel Gauchet, et qui recueillent le soutien de plusieurs personnalités, dont André Téchiné et Paul B. Preciado.

À la suite de cet appel, qui a suscité plusieurs réactions souvent ironiques dans les médias français, la direction des Rendez-vous de l'histoire de Blois a apporté son soutien à Marcel Gauchet. Un autre texte, qui n'appelle pas au boycott mais regrette la décision « polémique » du conseil scientifique des Rendez-vous de confier la conférence inaugurale à Marcel Gauchet, a également recueilli 229 signatures d'historiens (dont Olivier Le Cour Grandmaison), enseignants, sociologues ou étudiants.

Un texte de soutien à Marcel Gauchet est publié dans le journal Le Monde quelques jours plus tard, puis signé par plusieurs universitaires, notamment des collègues de Marcel Gauchet à l'EHESS. L'historien Patrice Gueniffey, élève de François Furet et directeur du Centre Raymond-Aron de l'EHESS, auquel appartient Marcel Gauchet, est également intervenu dans Le Monde pour dénoncer « une campagne de dénigrement ».

Publications

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Ouvrages

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  • La Pratique de l'esprit humain. L'institution asilaire et la révolution démocratique, (avec Gladys Swain), Paris, Gallimard, 1980 ; Paris, Gallimard, coll. « Tel », 2007
  • Benjamin Constant, De la liberté chez les modernes, écrits politiques présentés par Marcel Gauchet, Paris, Hachette Littératures, 1980 ; Paris, Gallimard, 1997
  • Le Désenchantement du monde. Une histoire politique de la religion, Paris, Gallimard, 1985
  • Un monde désenchanté ? Débat avec Marcel Gauchet sur Le Désenchantement du monde, Paris, Cerf, 1998 ; Paris, « Pocket », 2007
  • Philosophie des sciences historiques, textes choisis et présentés par Marcel Gauchet, Lille, Presses universitaires de Lille, 1998 ; Paris, Seuil, coll. « Points », 2002
  • La Révolution des droits de l'homme, Paris, Gallimard, 1989
  • L'Inconscient cérébral, Paris, Seuil, 1992
  • La Révolution des pouvoirs. La souveraineté, le peuple et la représentation, 1789-1799, Paris, Gallimard, 1995
  • Le Vrai Charcot. Les chemins imprévus de l'inconscient, (avec Gladys Swain), Paris, Calmann-Lévy, 1997
  • La Religion dans la démocratie. Parcours de laïcité, Paris, Gallimard, 1998 ; Paris, « Folio », 2001
  • La Démocratie contre elle-même, Paris, Gallimard, coll. « Tel », 2002
  • La Démocratie de notre temps (avec Pierre Manent et Alain Finkielkraut), Paris, Tricorne, 2003
  • Pour une philosophie politique de l’éducation (avec Marie-Claude Blais et Dominique Ottavi), Paris, Fayard, 2002 ; Paris, Hachette, coll. « Pluriel », 2003
  • Le Religieux après la religion (avec Luc Ferry), Paris, Grasset, 2004 ; Paris, « Le Livre de Poche », 2007
  • La Condition historique (avec François Azouvi et Sylvain Piron), Paris, Stock, 2003 ; Paris, « Folio », 2005
  • La Condition politique, Paris, Gallimard, 2005
  • L'Avènement de la démocratie, volume I, La Révolution moderne, Paris, Gallimard, 2007 ; Paris, « Folio essais », 2013
  • L'Avènement de la démocratie, volume II, La Crise du libéralisme, 1880-1914, Paris, Gallimard, 2007 ; Paris, « Folio essais », 2014
  • La Démocratie d'une crise à l'autre, Paris, Éditions nouvelles Cécile Defaut, 2007
  • La Religion est-elle encore l'opium du peuple ? (avec Olivier Roy et Paul Thibaud, sous la direction d'Alain Houziaux), Paris, Éditions de l'Atelier, 2008
  • Conditions de l'éducation (avec Marie-Claude Blais et Dominique Ottavi), Paris, Stock, 2008 ; Paris, Hachette, coll. « Pluriel », 2010
  • Histoire du sujet et théorie de la personne : la rencontre Marcel Gauchet-Jean Gagnepain (sous la direction de Marcel Gauchet et Jean-Claude Quentel), Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2009
  • L'Avènement de la démocratie, volume III, À l'épreuve des totalitarismes, 1914-1974, Paris, Gallimard, 2010 ; Paris, « Folio essais », 2017
  • L'Identité en panne ou en devenir ? (avec Thomas Römer), Paris, Peuple libre, 2010
  • Le Religieux et le Politique. Douze réponses de Marcel Gauchet, Paris, Desclée de Brouwer, coll. « Religion & Politique », 2010
  • Transmettre, apprendre (en collaboration avec Marie-Claude Blais et Dominique Ottavi), Paris, Stock, 2014 ; Paris, Hachette, coll. « Pluriel », 2016
  • Que faire ? Dialogue sur le communisme, le capitalisme et l’avenir de la démocratie, avec Alain Badiou, Paris, Philosophie Magazine Éditeur, 2014 ; Paris, « Folio », 2017
  • Quel pouvoir voulons-nous ? avec Charles Melman, Le célibataire, 28, automne 2014
  • L'Avènement de la démocratie, volume IV, Le Nouveau Monde, Paris, Gallimard, 2017
  • Comprendre le malheur français (avec Éric Conan et François Azouvi), Paris, Stock, coll. « Les essais », 2016 ; Paris, « Folio », 2017
  • Robespierre, l'homme qui nous divise le plus, Paris, Gallimard, coll. Des hommes qui ont fait la France, 2018
  • Macron, les leçons d'un échec. Comprendre le malheur français II (avec Éric Conan et François Azouvi), Paris, Stock, coll. « Les essais », 2021
  • La Droite et la gauche. Histoire et destin, coll. « Le débat », Paris, Gallimard, 2021
  • Contribution à La Souveraineté, l'Europe et le Peuple, Association des amis de Coralie Delaume, Avril 2023, Éditions Michalon, 240 p.. (ISBN 978-2-347-00248-0)
  • Le nœud démocratique - aux origines de la crise néolibérale, Paris, Gallimard/NRF, 2024, 256 p. (ISBN 978-2073085313)

Articles (sélection)

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  • « La démocratie au défi de la sortie de la religion », Aurélien Carré et Frédéric Cohen entretient avec Marcel Gauchet, Société, droit et religion 2019/1 (Numéro 9), pages 1 à 38 https://www.cairn.info/revue-societe-droit-et-religion-2019-1-page-1.htm
  • « De l’utilité des petits récits », Le Débat, n° 178, janvier-.
  • (avec Alain Duhamel) « L’année du dévoilement. Alain Duhamel, Marcel Gauchet : un échange », Le Débat, n°181, septembre-.
  • « L'enfant imaginaire », Le Débat, , n° 183.
  • « Qui sont les acteurs de l'histoire ? », Le Débat, 184, mars-. (texte de la communication des Rendez-Vous de l'Histoire).
  • « Nous avons renoncé à comprendre le monde », Revue internationale et stratégique, 2015, 3, n°99.
  • « Les ressorts du fondamentalisme islamique », Le Débat, 2015, 3, n° 185, p. 63-81.
  • « Les démocraties nationales face à la finance globale », Le Débat, 2016, 2, n° 189.
  • « Repenser la laïcité en fonction de l'Islam », actes du colloque « Intégration, laïcité, continuer la France », 2016, en ligne : http://www.fondation-res-publica.org/Repenser-la-laicite-en-fonction-de-l-islam_a976.html
  • « La fin de la domination masculine », Le Débat, 2018, 3, n° 200, p. 75-98.

Distinctions

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Décoration

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  • image Chevalier de la Légion d'honneur, 2007.
  • image Officier de l'ordre des Arts et des Lettres (2002)

Récompenses

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  • Prix européen de l'essai, fondation Charles Veillon 2018.
  • Prix Guizot 2019.

Bibliographie

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Bibliographie critique

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Ouvrages consacrés partiellement ou en totalité à l’œuvre de Marcel Gauchet

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  • Marc-Olivier Padis, Marcel Gauchet. La Genèse de la démocratie, Michalon, Collection Le Bien Commun, .
  • Antoon Braeckman (dir.), La Démocratie à bout de souffle ? Une introduction critique à la philosophie politique de Marcel Gauchet, Louvain, Editions Peeters, 2007.
  • François Nault (dir.), Religion, modernité et démocratie. En dialogue avec Marcel Gauchet, Presses de l’Université Laval, Québec, 2008.
  • Patrice Bergeron, La sortie de la religion. Brève introduction à la pensée de Marcel Gauchet, Athena Canada, .
  • Charles Morisset, La philosophie de l’histoire chez Marcel Gauchet, mémoire de maîtrise en sciences politiques non publié, Université du Québec, Montréal, .
  • (en) Warren Breckman, Adventures of the Symbolic : Post-marxism and Radical Democracy, Columbia University Press, 2013
  • Gilles Labelle et Daniel Tanguay (dir.), Vers une démocratie désenchantée? : Marcel Gauchet et la crise contemporaine de la démocratie libérale, Montréal, Fides, 2013.
  • Marcel Gauchet et Jean-Claude Quentel (dir.), Histoire du sujet et théorie de la personne. La rencontre Marcel Gauchet - Jean Gagnepain, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2009.
  • Natalie J. Doyle, Marcel Gauchet and the Loss of Common Purpose: Imaginary Islam and the Crisis of European Democracy,

Articles consacrés à l'œuvre de Marcel Gauchet (sélection)

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  • Aurélien Carré, Gouverner hors religion : Marcel Gauchet et l'ambivalence des fondements de la démocratie, Société droit et religion, CNRS Editions, Paris, https://www.cnrseditions.fr/catalogue/revues/societe-droit-religion-11/
  • Frédéric Coste, La naissance de l’islam politique comme réponse aux religions séculières, Société droit et religion, CNRS Editions, Paris, https://www.cairn.info/revue-societe-droit-et-religion-2019-1.htm
  • Bernard Bourdin, L’autonomie substantielle selon Marcel Gauchet : quelle correspondance catholique pour la démocratie ? Société droit et religion, CNRS Editions, Paris : https://www.cairn.info/revue-societe-droit-et-religion-2019-1.htm
  • (en) Natalie J. Doyle, « Democracy as socio-cultural project of individual and collective sovereignty: Claude Lefort, Marcel Gauchet and the French Debate on Modern Autonomy », Thesis Eleven, 75, p. 69-95, 2003.
  • (en) Samuel Moyn, « Savage and modern liberty. Marcel Gauchet and the origins of new French tought », European Journal of Political Theory, vol. 4, n°2, Sage Publications, London, .
  • Serge Cantin, « Aux sources du Désenchantement du monde de Marcel Gauchet. Eléments pour une généalogie », Sciences Religieuses, vol. 34, n°3-4, Wilfred Laurier University Press, Waterloo, Ontario, p. 495-511, 2005.
  • (en) Wim Weymans, « Freedom through political representation? Lefort, Gauchet and Rosanvallon on the relationship between state and society », European Journal of Political Theory, 4, 3, p. 263-282, 2005.
  • Emile Perreau-Saussine, « Marcel Gauchet contre Tocqueville », Commentaire, vol. 31 (121), p. 378-383, printemps 2008.
  • André Tosel, « Le système historico-politique de Marcel Gauchet : du schématisme à l’incertitude », La Revue internationale des livres et des idées, n° 8, novembre-.
  • Gilles Labelle, « Institution symbolique, Loi et Décision sans sujet. Y a-t-il deux philosophies de l’histoire chez Marcel Gauchet ? », in François Nault (dir.), Religion, modernité et démocratie. En dialogue avec Marcel Gauchet, Presses de l’Université Laval, Québec, p. 61-88, 2008.

Ouvrages et articles consacrés partiellement ou en totalité au positionnement politique de Marcel Gauchet

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  • Daniel Lindenberg Le Rappel à l'ordre : Enquête sur les nouveaux réactionnaires, Le Seuil, (2e édition augmentée ).
  • Ludivine Bantigny, Julien Théry-Astruc, "Marcel Gauchet ou le consensus conservateur. Enquête sur un intellectuel de pouvoir", Revue du crieur, 2015/1 (N°1), p. 4-19, La Découverte, en ligne.
  • Xavier de La Porte et Pascal Riché, « Enquête : Marcel Droitier ? », L'Obs, no 3006,‎ , p. 56-61 (ISSN 0029-4713)

Notes et références

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  2. a b c d e f g h i et j« Gauchet, Marcel (né en 1946) », sur Institut mémoires de l'édition contemporaine
  3. a b c et dFrançois Dosse, L'empire du sens : L'humanisation des sciences sociales, La Découverte, 2013.
  4. a b c et dNicolas Weill, « Marcel Gauchet, la pensée controversée », sur Le Monde,
  5. « Pierre Manent, grammairien de l’action », sur Le Monde,
  6. Sollicité pour un compte-rendu de cet ouvrage, Michel Foucault le qualifia de « merde néo-aronienne » (cité par Didier Eribon, D'une révolution conservatrice et de ses effets sur la gauche française).
  7. Philippe Cohen, « Pensée unique, fracture sociale, populisme:Comment la politique vampirise les idées nouvelles », Le Débat, vol. 178, no 1,‎ , p. 41–51 (ISSN 0246-2346, DOI 10.3917/deba.178.0041, lire en ligne, consulté le )
  8. Marcel Gauchet, « Les mauvaises surprises d'une oubliée : la lutte des classes », Le Débat, vol. 60, no 3,‎ , p. 257–266 (ISSN 0246-2346, DOI 10.3917/deba.060.0257, lire en ligne, consulté le )
  9. Kévin Boucaud-Victoire, « Fracture sociale : mais d'où vient cette expression si Chirac ne l'a pas inventée ? Série d'été - Du concept aux poncifs (2/6) », sur Marianne,
  10. Site de l'association En temps réel.
  11. Site du Collège des Bernardins
  12. Site du Collège des Bernardins.
  13. a et bMarc-Olivier Padis, « Gauchet Marcel (1946- ) », sur Encyclopædia Universalis
  14. a b et c« Marcel Gauchet : La démocratie peut-elle survivre à l’époque ? », sur France Culture,
  15. « Marcel Gauchet : sortir de l’impuissance démocratique », sur France Culture,
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  19. a et bRoger-Pol Droit, « « Le Nœud démocratique », de Marcel Gauchet », sur Le Monde,
  20. a et bSonya Faure, « L’insaisissable monsieur Gauchet », sur Libération,
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  22. « Printemps Républicain, « Voici la liste des premiers signataires de notre Manifeste » » (consulté le ).
  23. « Macron, les leçons d'un échec. Comprendre le malheur français » (consulté le )
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  25. « Pascal Riché, Xavier Delaporte « Mais alors quelle mouche a piqué Marcel Gauchet ? » », sur L'Obs, (consulté le ).
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  27. Le débat intellectuel français est-il un champ de ruines ?, entretien, Le Monde, 8 juillet 2016.
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  29. Le Nouvel Observateur, 13-19 juin 1986
  30. Marcel Gauchet, La Condition historique. Entretiens avec François Azouvi et Sylvain Piron, Stock, 2003, p. 43-44.
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  37. L. Bantigny, J. Théry-Astruc, "Marcel Gauchet ou le consensus conservateur. Enquête sur un intellectuel dans l'air du temps", Revue du crieur, 1, 2015, p. 4-19, aux p. 5-10, disponible en ligne.
  38. Ibid., p. 17-18
  39. "La Revue du crieur" : le meilleur (et le pire) de Mediapart, marianne.net, 14 juin 2015.
  40. Gérard Noiriel, Les fils maudits de la République : l'avenir des intellectuels en France, Paris, Fayard, 2005, p. 103-199.
  41. M. Gauchet La démocratie contre elle-même, p. 121-122 et 220-221, cité par Gérard Noiriel, Les fils maudits de la République, p. 172.
  42. Ibid., p. 172-173.
  43. Ibid., p. 171-172.
  44. Texte et vidéo de la conférence sur le site "Les amis de Marcel Gauchet".
  45. Geoffroy de Lagasnerie et Édouard Louis, « Pourquoi nous appelons à boycotter les Rendez-vous de l’histoire de Blois », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  46. « Pourquoi il faut boycotter les Rendez-vous de l’histoire : un appel collectif », Libération,‎ (lire en ligne).
  47. Francis Chevrier, Jean-Noël Jeanneney et Michelle Perrot, « Marcel Gauchet parlera à Blois », Libération,‎ (lire en ligne).
  48. « Rendez-vous de l'histoire de Blois, la rébellion continue », sur liberation.fr, (consulté le ).
  49. « Marcel Gauchet victime d'une hargne aveugle », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  50. « Pour une éthique de la discussion par sombres temps démocratiques ».
  51. Patrice Gueniffey, « Pour Marcel Gauchet », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  52. Jean-Paul Willaime, « A propos du « Désenchantement du monde » de Marcel Gauchet [Marcel Gauchet, Le désenchantement du monde. Une histoire politique de la religion] », Autres Temps, vol. 9, no 1,‎ , p. 68-75 (lire en ligne, consulté le )
  53. Présentation de l'ouvrage et auteurs, Site des éditions Michalon, consulté le 21/10/2023)
  54. Décret du 13 juillet 2007 portant promotion et nomination.
  55. « Bulletin officiel des décorations, médailles et récompenses n°10 du 28/12/2002 », sur legifrance.gouv.fr (consulté le )
  56. « Le Prix Européen de l’Essai | Prix Européen de l'Essai », sur fondation-veillon.ch (consulté le ).
  57. « L'Académie française présente le palmarès de ses prix pour l'année 2019 », sur Actualitte.com (consulté le ).

Liens externes

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