Lucien Murat

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Lucien Murat
image
Fonctions
Sénateur du Second Empire
-
Conseiller général du Lot
Conseiller général de la Charente-Maritime
-
Grand maître du Grand Orient de France
-
Député du Lot
-
Titre de noblesse
Prince
Biographie
Naissance
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Milanimage
Décès
image (à 74 ans)
8e arrondissement de Paris
Sépulture
Division 39 du cimetière du Père-Lachaise (d)image
Nationalités
italienne ( -)
américaine
françaiseimage
Activités
Homme politique, diplomateimage
Famille
Maison Muratimage
Père
Joachim Muratimage
Mère
Fratrie
Achille Murat
Letizia Murat (d)
Luisa Rasponi Murat (d)image
Conjoint
Caroline Georgina Fraser (d)image
Enfants
Caroline Murat (d)
Joachim Murat
Anne Murat (d)
Achille Murat (d)
Louis Napoléon Murat (en)image
Autres informations
Maître
Benjamin de Rollandimage
Distinction
Grand-croix de la Légion d'honneur‎image
Blason
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Signature
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Vue de la sépulture.

Lucien Murat, né Lucien Charles Joseph Napoléon Murat le à Milan et mort le à Paris, est un prince français, neveu de Napoléon 1er et second fils de Joachim Murat et Caroline Bonaparte. Il fut prince de Berg, prince de Naples, prince de Pontecorvo, puis 3e prince Murat ainsi que grand maître du Grand Orient de France.

Biographie

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Il fut élevé à Naples et eut comme précepteur le peintre et graveur Claude-François Fortier. Après les événements de 1815, il suivit sa mère aux environs de Trieste, résida à Venise et s'embarqua en 1824 pour aller rejoindre aux États-Unis son oncle et son frère aîné Achille ; son vaisseau ayant fait naufrage, il fut conduit en prison en Espagne.

Arrivé aux États-Unis, il épousa le à Trenton, dans le New Jersey, Caroline Georgina Fraser (Charleston, Caroline du Sud, 13 avril 1810 - Paris, 10 février 1879), une Scotto-Américaine de confession protestante, descendante des lords Lovat, chefs du clan Fraser. Elle était la fille de Thomas Fraser (Esq.), un émigrant écossais aux États-Unis, major dans la milice loyaliste durant la Révolution américaine, et de son épouse Anne Smith.

Descendance

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Il eut cinq enfants avec Caroline Georgina Fraser :

  • Caroline Laetitia Murat (Bordentown, comté de Burlington, New Jersey, 31 décembre 1832 - Redisham Hall, 23 juillet 1902), mariée en premières noces à Paris le 6 juin 1850 avec Charles Gustave Martin, baron de Chassiron (Nantes, 5 décembre 1818 - Tarbes, 20 juin 1871) et mariée en deuxièmes noces à Londres en 1872 avec John Lewis Garden (1833 - Londres, 1892) ;
  • Joachim Joseph Napoléon Murat (Bordentown, comté de Burlington, New Jersey, 21 juillet 1834 - Château de Chambly, 23 octobre 1901), 4e prince Murat, marié en 1854 avec Malcy Berthier de Wagram (1832-1884), descendante du Maréchal Berthier, puis en 1894 avec Lydia Hervey (1841-1901), d'où trois enfants du premier mariage ;
  • Anne Murat (Bordentown, comté de Burlington, New Jersey, 3 février 1841 - Paris, 7 septembre 1924), mariée le à Antoine Just Léon Marie de Noailles (Paris, 10 avril 1841 - Paris, 2 février 1909), duc de Mouchy ;
  • Charles Louis Napoléon Achille Murat (Bordentown, comté de Burlington, New Jersey, 2 janvier 1847 - Tschkaduachi, 27 février 1895), marié le au palais des Tuileries à Paris avec la princesse Salomé Dadiani (Gori, 13 octobre 1848 - Paris, 23 juillet 1913), fille de David Dadiani, souverain de Mingrélie, il se bat en duel contre Henri, marquis de Rougé, en 1867. Dont :
    • Lucien Murat (Mustapha, Algérie, 8 juillet 1870 - Rabat, Maroc, 20 décembre 1933), prétendant au trône de Mingrélie, marié à Paris civ. le 31 mai et rél. le 2 juin 1897 Marie de Rohan-Chabot (Paris, 24 mai 1876 - Paris, 3 octobre 1951), d'où un fils
    • Louis-Napoléon Murat (Brunoy, 25 août 1872 - Nice, 14 juin 1943), pas marié et sans postérité
    • Antoinette Caroline Catherine Murat (Gori, 13 août 1879 - Nice, 22 janvier 1954), pas mariée et sans postérité
  • Louis-Napoléon Murat (en) (1851-1912), marié le à Eudoxia Mikhailovna Somova (Kharkov, Ukraine, 17 février 1850 - Nice, 6 mai 1924), d'où trois fils.

Carrière

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Par suite de faillites commerciales, il fut réduit à une situation si précaire qu'il n'eut pendant plusieurs années d'autres ressources que le produit d'une école de jeunes filles tenue par sa femme. Il vint ponctuellement en France par deux fois, en 1839 et 1844. En 1847, il succède à la mort de son frère aîné Achille au rang de 3e prince Murat. Il regagna enfin la France en 1848, et fut élu député du Lot à la Constituante, puis réélu à la Législative de 1849 (où élu aussi dans la Seine, il opte pour le Lot), il fut membre du comité des Affaires étrangères. Le , il fut ministre plénipotentiaire à Turin (1849-1850). Cette même année, il fut choisi comme colonel par la garde nationale de la banlieue de Paris. Devenu sénateur à la suite du coup d'État par décret du , il fut reconnu en 1853 dans son titre de prince.

Au lendemain du coup d'État de , les dignitaires du Grand Orient de France, Berville et Desanlis ne virent d'autres moyens pour sauver l'obédience que d'offrir la grande maîtrise au prince Murat qui l'accepta. Il fit voter la constitution de 1854 qui donnait au Grand-Maître, élu pour sept ans, de grands pouvoirs. Il créa la Société civile pour l'édification du temple de la maçonnerie française (1853-1854) et fit l'achat de l'immeuble du 16, rue Cadet, qui devient l’hôtel du Grand Orient de France,.

En 1859, le prince se heurta à la majorité des membres du Grand Orient de France à propos de l'unité italienne et du pouvoir temporel du pape. À la suite d'incidents, à la demande de Napoléon III, il donna sa démission le , cédant sa place à Bernard Pierre Magnan,.

Il hérite de l'Empereur le château de Buzenval à Versailles.

Références

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  1. a b c et dArchives Nationales, « Murat, Lucien (1803-1878 ; prince) », sur francearchives.gouv.fr (consulté le )
  2. a et bAndré Combes, « Murat, Lucien », dans Éric Saunier (sous la dir.), Encyclopédie de la franc-maçonnerie, Le Livre de poche (LGP), coll. « La Pochothèque », (réimpr. mai 2008) (1re éd. mars 2000), 982 p. (ISBN 978-2-253-13032-1), p. 595.

Annexes

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Article connexe

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  • Franc-maçonnerie sous le Second Empire

Bibliographie

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  • Louis Bulit in Le Dictionnaire du Second Empire, Fayard, 1995.

Liens externes

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